Comment aborder cette 36ème course en 2014, mon 3ème marathon de l’année et mon 3ème Nice Cannes depuis mes débuts en course à pied ?
Cette course n’était pas prévue au départ dans mon calendrier, c’est donc sans objectif particulier que j’ai décidé il y a 1 mois de m’y inscrire.
J’y vois l’occasion d’effectuer une bonne séance d’endurance en prévision de la saintelyon qui aura lieu le 06 décembre prochain. Seul objectif quand même, faire moins de 3h05, temps de qualification pour les championnats de France en catégorie vétéran.
J’aborde cette course avec une certaine sérénité, sans stress particulier, car je me sens bien, malgré les grosses charges de travail depuis le début de l’année. Je pars confiant.
Mon plan de route est établi sur 3h00 avec une moyenne de 14.2 km/h pendant tout le marathon, on verra bien les sensations.
Je pars en famille dès le samedi matin, direction le village marathon pour récupérer mon dossard.
Petits problèmes, ils ont oublié mon prénom sur le dossard ainsi que les 2 étoiles qui matérialisent ma participation aux éditions précédentes. En plus, je suis dans le mauvais sas …
Après rectification, je prendrai bien le départ dans le sas préférentiel. Cela n’est pas super important mais avec plus de 10 000 coureurs sur la ligne, c’est toujours mieux d’être bien placé.
J’en profite pour faire un tour des différents stands histoire de réfléchir un peu au calendrier 2015 … Puis je rentre à l’hôtel pour effectuer une petite séance de Compex.[do action= »retour-a-la-ligne »/]
Le lendemain, réveil à 5h30 pour un petit déjeuner à base de biscottes, café , chocolat noir, lait de soja et une poignée de raisins secs. Pour les ravitaillements, je ne prends pas d’eau, juste une barre protéinée, 2 gels et un mélange d’iso et malto.
Arrivé sur place je m’échauffe 10 minutes avant de reprendre un café dans un bar. Tout va bien, je me sens en bonne forme !
7h45, je rentre dans mon sas, j’ai hâte de prendre le départ parmi les autres coureurs que je connais et juste derrière les élites et l’armada de kenyans. Quelle ambiance, j’adore ce marathon ![do action= »retour-a-la-ligne »/]
8h00, c’est parti ! Ca part vite et fort, je me cale sur une allure de 16 km/h pendant les 2 premiers km pour ne pas être gêné. Au bout de 5 km que je boucle en 20 minutes, je cale mon allure sur 15.1 km/h. Je suis très bien et cette allure me convient parfaitement pour le moment.
Je prends soin de boire une gorgée d’eau à chaque ravitaillement. Le temps est encore clément et agréable, il ne fait pas froid et il ne pleut pas encore. Il y a toujours un belle ambiance le long du parcours.
Au 10 km je passe en 39’40, c’est plus rapide que prévu mais l’allure me convient bien donc je continue comme cela. Je sais très bien vu le profil particulier du deuxième semi qu’il est préférable de prendre un peu d’avance maintenant.
Km 15 , je passe en 01h00, toujours super bien et je blague même en passant au ravitaillement, que c’est bon de se sentir super bien, ça fait plaisir, bon je ne suis pas à 20 km/h non plus … Je m’offre même une pause pipi qui me fait perdre une petite minute !
Passage au semi marathon en 1h24’35. Le parcours est toujours aussi plaisant et l’ambiance vraiment sympa malgré le temps qui commence à se gâter un peu.
La deuxième partie du parcours est plus compliquée avec environ 150d+ sur 20 km. Quelques portions pas évidentes à négocier
jusqu’au km 30 où je passe en 02h01’49.
Tout va super bien pas de fameux MUR comme on dit dans le jargon mais une petite gêne au niveau des ischios de la jambe gauche. Ma femme m’avait dit la veille en me massant que cette jambe était tendue Je décide donc tout simplement de marcher pendant 300 mètres vers le km 33 et c’est à ce moment là qu’il commence à pleuvoir. Pas de panique, je sais en regardant mon chrono que je serai sous les 3 heures à l’arrivée.
Je repars donc et me cale pour finir ces 9 derniers km à une allure beaucoup plus tranquille en endurance fondamentale autour de 14 km/h et ça passe sans problème.
Je pointe au km 35 en 2h23, il me reste donc 36 minutes pour faire 7.2 km, ça va le faire. La pluie ne me gêne pas trop, un peu de vent par moment mais rien de bien méchant. J’ai bien retrouvé mes esprits et la douleur finit par disparaitre.
A l’approche de l’arrivée au km 40, dernier ravitaillement, je m’arrête, je bois un bon verre d’eau. L’émotion commence à monter et les larmes aussi. Un marathon est toujours une course particulière et mythique et pour moi cette 3ème édition a encore une saveur plus particulière. C’était mon premier marathon en 2012, après 1 an de course à pied. J’avais fait 03h09, et franchi la ligne en pleurant.
A 200 mètres de l’arrivée une foule immense est présente malgré la pluie. J’applaudis et remercie tous les gens avant de franchir la ligne d’arrivée et ils me le rendent bien c’est magnifique et magique.
Je fais mon petit saut de cabri en franchissant la ligne en 02h55’41, 104e au classement sur plus de 6800 coureurs. Je décroche ainsi une belle petite qualification aux championnats de France, c’est cool !
Je suis vraiment très content de cette course qui au final malgré un petit souci vers le km33 ne s’est pas si mal passée. Je termine avec un joli chrono, sans réelle préparation spécifique et en enchainant pas mal de courses. Je sais désormais que les moins de 02h48 sont très accessibles si je m’entraine correctement pour un prochain marathon.
Merci en tout cas à ma famille , à mes amis et à tous ceux qui me suivent et m’encouragent chaque jour et bravo à tous les participants.
A l’année prochaine !
Pascal Regnerie
Team UR
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