L’avenir des championnats du monde de trail se joue en ce moment autour de quelques tables. L’ITRA et l’IAU qui organisent conjointement l’événement cherchent la bonne formule pour dynamiser un événement encore très européen et boudé par de nombreux élites.
Faut-il vraiment organiser un championnat du monde (ou un « TWC » comme « trail world cup ») tous les ans ? C’est la question que s’est posée l’ITRA dernièrement face au manque d’impact médiatique d’un événement qui peine à attirer la lumière. Il faut dire que ce « mondial » a toujours été organisé en Europe, et qu’il est aujourd’hui très loin de rassembler toute la crème de la discipline comme c’est le cas dans les autres sports. Le dernier mondial à Annecy en est l’illustration la plus récente : quid des Kilian Jornet, François D’Haene, ou Michel Lanne pour ne citer qu’eux ?
Pour donner une vraie valeur à cet événement, l’ITRA a donc consulté les acteurs de la discipline via un questionnaire envoyé aux organisateurs, coureurs, associations, marques et médias spécialisés. 900 réponses lui sont revenues, et elle en a visiblement tiré quelques conclusions. Les voici :
-L’ITRA souhaite rétablir le départ groupé entre peloton amateur et coureurs élites participant au mondial. Lors de la dernière édition, les deux départs séparés avaient fait hurler bon nombre de coureurs, y compris parmi l’élite.
-Elle souhaiterait également un championnat du monde tous les 2 ans, avec deux distances au programme : 50km et 80km, donc un titre mondial pour chaque format. Et elle souhaiterait que l’épreuve ait lieu partout dans le monde.
Reste qu’il s’agit là seulement de propositions, et qu’il faut maintenant se mettre d’accord avec l’IAU, ainsi qu’avec l’IAAF (fédération internationale d’athlétisme) qui sera certainement impliquée dans l’organisation à l’avenir.
Un accord qui n’interviendrait -au mieux- pas avant 2019. En attendant, on sait que les championnats du monde auront lieu cette année au Portugal (Gerês) le 29 octobre. Et l’ITRA affirme que l’Italie est candidate pour 2017 (Badia Prataglia), ainsi que l’Espagne pour 2018 (Penyagolosa).
Vous l’aurez compris, le changement n’est pas tout à fait pour maintenant. Les idées sont posées, mais le plus dur reste à faire : contenter tous les intérêts -très européens- de fédérations, d’associations… Et de marques aussi, qui ont la lourde tâche de structurer une discipline en crise de croissance, mais au business florissant.
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