Que ce soit en vacances, à l’entrainement, ou sur des compétitions, il vous arrive de côtoyer des sportifs de différents horizons. Mais il y en a un qui est peut être plus facilement identifiable que les autres : le triathlète.
L’image du triathlète est très importante, le jour d’une compétition ou lorsqu’il est en public, il se doit d’être impeccable. Les jambes rasées de près, une paire de chaussures « flashy », la casquette, les lunettes d’une marque américaine très connue et souvent le top, le graal : son t-shirt « FINISHER » du dernier triathlon aux distances démesurées que seuls les dieux peuvent finir : l‘IRONMAN !
Car pour lui les hommes font du sport, les dieux font du triathlon… Ne lui reste plus que son short à enfiler, mais attention qu’il ne soit pas trop court… Pourquoi ? Simplement pour cacher les marques du cuissard vélo !
Il faut entretenir le mythe : le triathlète a un bronzage intégral toute l’année et se doit de vous faire partager ses beaux tatouages ; toujours en relation avec le triathlon bien sûr. Là vous vous dîtes, c’est un triathlète, le Triathlète par excellence même. Mais vous êtes encore un peu hésitant. Continuons…
Après quelques jours de plage allongé sur sa serviette Ironman pour cultiver son bronzage uniforme, le triathète se met enfin au travail. C’est alors qu’il sort de son sac affublé de marquages qui ne laissent aucune place au doute, son bonnet de bain et une paire de lunettes de natation. Pas de masque, le triathlète n’est pas un touriste, il est là pour s’entraîner ! Parfois il enfile même sa combinaison Néoprène, au risque de passer pour un extraterrestre sur cette plage bondée. Il aime être remarqué.
Le triathlète ne part jamais en vacances au hasard. Il va là où il est susceptible de rencontrer des personnes qui le comprennent : d’autres triathlètes. En sortant de l’eau, il dira à son épouse n’avoir finalement fait que 4000m tranquille…
Le triathlète est un mec cool…
Effectivement, on peut le voir comme cela, parfois on peut même le comparer à un surfeur. Le « code » vestimentaire est quasi identique. Il ne se prend pas la tête et se fait plaisir. C’est sûr que de ce côté, le triathlète ne fait pas les choses à moitié.
Il lui faut le dernier vélo à la mode, avec les roues dernier cri, porte bidon profilé pour la pénétration dans l’air. Mais une question vitale le contrarie chaque année : « Pour un meilleur rendement, je roule en boyaux ou en pneus ? » Perso j’ai envie de lui dire : « Avant d’investir dans une machine de guerre et de rogner le moindre gramme dessus pour aller plus vite, tu pourrais essayer de perdre les quelques kilos de gras que tu as sur la carcasse ! » Bien sûr, car le plus lourd sur le vélo, c’est toujours le bonhomme évidemment…
Mais bon, il est heureux et lorsqu’il rencontre d’autres triathlètes dans ce que l’on appelle une « compétition », il est dans son monde, il est compris des autres et il sait pourquoi il le fait.
Etre triathlète, c’est comme appartenir à une secte de niveau mondial, avec des codes et des règles : la montre, le capteur de puissance, casque profilé, la trifonction. Ces matériaux évoluant constamment, ils sont évidemment à changer tous les ans ! Le triathlète se doit de rester compétitif !
C’est fait, vous avez identifié un triathlète
Pour en avoir la confirmation, engagez la conversation avec lui. S’il parle une langue que vous ne connaissez pas (bien qu’il soit français), vous êtes dans le vrai. Car le triathlète aime employer les terminologies propres à sa discipline : half, iron, bouillon, drafting, pack, transition, penalty box, zone de propreté, etc.
Par contre vous pouvez lui proposer un entraînement, il répondra présent. Mais soyez indulgent, car s’il a un peu mal aux « cannes » ce n’est pas de sa faute, ce sera sûrement à cause de la sortie vélo de la veille. Vous ne pouvez pas comprendre, c’est un triathlète il fait trois sports, LUI !
Vous avez sympathisé avec le dieu vivant. Tout naturellement, vous lui proposez de venir manger ou prendre l’apéritif.
ATTENTION : Renseignez-vous avant si vous ne voulez pas créer d’incident diplomatique ! Votre ami sportif est-il en préparation ou en récup ? La réponse à cette question est cruciale.
– En préparation, le triathlète fait attention à ce qu’il mange et ne consomme que des produits sains (tout du moins il y croit). Pas ou très peu de matières grasses, en apéritif, il prendra des pistaches, des petits légumes et un jus de fruit introuvable (goyave, hibiscus et autres) car c’est bon pour le corps, tout comme le cornet de glace trois boules qu’il s’est enfilé sur la plage ! Mais il a le droit il a fait 5h de vélo le matin et 1h30 de natation l’après midi ! Finalement pas de jus de fruit, une eau gazeuse suffira !
– En récupération, vous n’en croirez pas vos yeux et le mythe du triathlète risque de s’effondrer en quelques secondes seulement. Une tuerie ! Il va s’empiffrer. Mais c’est NORMAL, il a fait des sacrifices pendant des semaines alors il peut se le permettre, et surtout, il l’aura bien mérité !
Bien entendu tout ceci n’est que pure imagination, toute ressemblance avec une personne existante ne serait que le fruit du hasard… ou presque !
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