Même si la Course du Téléthon de Wavrin (59) se déroule dans la charmante commune où vit ma non moins charmante belle-famille et que j’aurais aimé flirter là-bas avec mon record personnel sur 10km, il faut se rendre à l’évidence : je dois d’abord terminer ma convalescence.
Alors avant d’être en état d’entamer une préparation spécifique pour tenter modestement de redescendre sous les 40mn, pourquoi ne pas aller chercher encore un peu d’expérience en y participant malgré tout et en aidant un compagnon de course à passer sous les 45mn ?
Arrivé dans la ville et sur le lieu de retrait des dossards, j’ai tout de suite compris que la course allait se dérouler autour du Parc de la Deûle, un espace naturel et de loisirs, ce qui signifie sur terrain souple et sans voiture. Et en effet, à part un court passage le long d’une zone d’activités complètement dégagée et un virage près d’un parking, le cadre était particulièrement appréciable.
Évidemment, courir généreusement impliquait qu’il n’y avait pas, parmi les coureurs, de tête d’affiche capable de titiller le niveau international. En contrepartie, l’ambiance était vraiment très conviviale et les bénévoles étaient venus en nombre pour y contribuer. Les stands étaient chaleureux et le ravitaillement de fin de course superbe avec la délicieuse soupe de légumes préparée par le traiteur local, les sandwichs ou autres barres énergétiques.
Et la Course ?
Après un échauffement relativement succinct, le départ s’est fait sur les chapeaux de roues, mon comparse ne parvenant pas à dompter son enthousiasme. Nous nous sommes offert un coude à coude furtif avec le probable futur podium et sans trop craquer nous avons bouclé le KM1 à l’allure de 4’/km, soit 30 secondes de mieux que la base initiale pour tutoyer la barre des 45mn.
Nous avons avalé les trois-quatre kilomètres suivants largement au-dessus de l’objectif alors que la première boucle nous réservait une alternance bitume-herbe-chemins de halage très appréciable au niveau des sensations. Je maudissais néanmoins mon choix de chaussures, plus adaptées au strict bitume.
A l’entame du KM6, notre allure a sensiblement baissé, mon partenaire du jour payant vraisemblablement ses efforts du début de course. Mais j’ai été plus attentif que d’habitude sur l’allure moyenne afin de limiter la casse sous les 4’30’’/km. Quelques encouragements réguliers et mon alter ego parvenait tout de même à relancer régulièrement. Même s’il était au bord de la rupture, je sentais qu’il y croyait. Je savais qu’il me fallait lui parler souvent en deuxième partie de course et notamment jusqu’au KM8 avant de fournir le dernier effort.
C’est justement au KM8 que nous avons commencé à entendre de plus en plus clairement la sono qui se trouvait face à la ligne d’arrivée. Nous avons tenu bon mais je craignais que nous manquions l’objectif à quelques secondes près. Heureusement, aucun d’entre nous n’a faiblit. J’ai expliqué à mon acolyte qu’il fallait donner le maximum pour ne pas avoir de regret et il a accéléré, ce qui d’après mes données nous garantissait de passer sous les 45mn.
Enfin, la dernière ligne droite et le soulagement de constater sur le panneau officiel que nous étions largement dans les temps, ce qui nous a permis de terminer ce 10km en 44’10’’.
Alors forcément, vous imaginez la joie une fois la ligne franchie et la satisfaction pour moi de m’être bien senti, d’avoir été capable de gérer. De la même façon, j’espère contrôler les prochaines courses et grappiller 30 secondes par ci par là pour être vraiment prêt en 2014 et faire sa fête à mon record personnel !
Daddy the Beat
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