Chaque mois, un coureur du Team UR vous propose le portrait d’un athlète de sa région. Après le Pas-de-Calais, c’est dans le Nord que nous partons à la rencontre d’un coureur bien connu des pelotons.
A travers cette série de portraits, nous avions envie d’aller à la rencontre des coureurs de l’ombre, ceux dont on parle peu. Ce mois-ci c’est donc au tour de David Vandewiele, coureur émérite du Team UR , de nous présenter une figure emblématique de sa région, en la personne de Jean-Yves Moraud.
Peux-tu te présenter en quelques mots ?
Jean-Yves MORAUD. Je suis né en 1956 (catégorie Master 3H) à Dakar (République du Sénégal). Je vis à Lille et je suis licencié au V.A.F.A S/L Villeneuve d’Ascq.
Je suis entraîneur des Minimes option « demi-fond », guide d’athlète « non-voyant » en course sur route et entraîneur de marche Nordique.
Marié, père de deux enfants (29 et 27 ans) et à la retraite. Je suis également Juge départemental F.F.A. (2015), entraîneur 1er degré athlétisme (obtenu en 1977 !), entraîneur adjoint hors-stade 1er degré (2014) module 1, entraîneur 1er degré des moins de 12 ans, ainsi que ABC Handisport en février 2016.
Depuis quand pratiques-tu la course à pied ? D’où te vient cette passion pour la course à pied ?
Depuis l’âge de 14ans, inscrit aux cross scolaires (A.S.S.U. à l’époque). Ma passion, je la tiens d’un professeur d’E.P.S. et de mes entraîneurs au Toulon Etudiants Club (T.E.C.)
Quel est ton terrain de prédilection, et quel format de course te convient le mieux ?
Dans l’ordre : la piste, la route, le trail, le cross-country. Cette année je me concentre sur le Semi-Marathon puisque les championnats de France se dérouleront le 02 octobre à Marcq-en-Baroeul.
Quelles sont les principales qualités qui caractérisent le coureur Jean-Yves Moraud ?
Convivialité, plaisir de courir en groupe, encouragements et respect mutuel entre partenaires de course.
A quelles grandes courses as-tu participé ? Quel est ton meilleur et ton pire souvenir ?
SaintéLyon, Marathon de Nice, Lyon, de nombreux trails, etc.
Pas de meilleur ou de pire souvenir, toutes les courses sont à conserver dans un coin de sa mémoire.
Quelles sont les performances dont tu es le plus fier ?
Mon premier 1.000m en Minimes : 3 minutes sur piste cendrée…pieds nus !
Combien de fois t’entraînes-tu chaque semaine ?
5 à 7 fois par semaine selon la saison, pour un kilométrage d’environ 250 à 300 kms par mois.
As-tu un plan d’entraînement ou une ligne conductrice pour tes entraînements pendant l’année ? Comment se passe une semaine d’entraînement type pour toi ? De la piste ? du travail de côtes ?
Dès septembre on attaque par la Braderie de Lille, le Trail de la Côte d’Opale, puis rapidement on se concentre sur le cross-country (mon club est le second meilleur club de cross au niveau National). En saison « route » ce sont des séances de 10 à 15kms avec du travail d’endurance fondamentale, de la V.M.A. courte (30”/30”) ou mixée à de la V.M.A. longue (1’/1’ ou 2’/2’).
Quel est ton chemin préféré ?
Un circuit “cross” tracé dans le B’Twin village, un parcours de 1.700m avec des côtes.
En matière de matériel, quelle est ta chaussure de route préférée ? Ta paire de trail de prédilection ?
Sur route : les adidas Adizero Boston Boost sur 10 kms, et les Asics Cumulus pour le Semi et le Marathon.
En trail : adidas Raven Boost ou SuperNova Riot 6. Mais en fait je pourrais courir pieds nus (rires).
Observes-tu des périodes de repos, des semaines sans courir ? Comment est-ce que « tu coupes » ?
Je coupe au lendemain du 10km de Fretin en juillet (organisé par mon club), et je reprends fin août par le Maratrail de l’Artois. Tout l’été je pratique le V.T.T. et le cyclotourisme. Sans compter les 8kms de course journalière avec un Braque de Weimar à 10km/h !
Pratiques-tu ou as-tu pratiqué d’autres sports ?
Parachutisme, plongée sous-marine, ski de fond, escalade, j’ai touché à peu près tous les sports.
On a le sentiment que tu ne t’alignes pas nécessairement sur les épreuves pour le chrono, si c’est bien le cas, pourquoi éprouves-tu l’envie d’être au départ ?
C’est que du bonheur (formule d’Alexandre Delplace, organisateur du trail des coteaux de l’AA.) ! L’esprit grégaire d’appartenir à une communauté de pratiquants, heureux de ces rassemblements dominicaux et matinaux, retrouvailles à la distribution des dossards, encouragements avant le départ et en course, etc.
Depuis quelque temps, tu apportes ton expériences à des équipes de jeunes athlètes, quelles valeurs essaies-tu de leur transmettre ?
La formation d’un athlète prenant 5 à 6 ans, mon rôle d’entraîneur de Minimes, en charge de la préparation aux cross et au « demi-fond » est plus à considérer comme celle d’un « passeur ».
Je suis chargé de détecter, d’améliorer la technique de course et les qualités physiques de jeunes afin de transmettre de bons athlètes aux entraîneurs qui les feront progresser dans les catégories supérieures. Le but étant qu’ils obtiennent leurs meilleurs résultats dans les catégories Espoirs et Seniors, soit entre 17 et 25 ans.
Pour la saison de cross 2015 – 2016, les résultats obtenus par les Minimes du club sont exceptionnels :
Les garçons sont montés sur la plus haute marche du podium aux championnats départementaux, régionaux et interrégionaux de cross. Nous avons le meilleur Français sur 1.000 mètres Minimes avec un chrono de 2’35” en indoor.
Les filles ne sont pas en reste, elles ont remporté les Départementaux, ont terminé secondes aux Régionaux et cinquièmes aux interrégionaux.
De nombreux Minimes du club ont également obtenu des titres individuels lors des districts, départementaux, régionaux et interrégionaux en cross-country F.F.A., mais aussi des titres régionaux ou nationaux en cross-country scolaire U.G.S.E.L. ou U.N.S.S.
Le club est « meilleur club de jeunes de la Ligue » pour la seconde année consécutive. C’est une fierté de participer à ces réussites.
Si tu ne courais pas, quelle conséquence cela aurait dans ta vie quotidienne ?
Je ferais de la marche en pleine nature (Wissant, Val-Joly, les terrils, la forêt de Mormal, la baie de Somme,…)
Est-ce qu’il y a une course qui te fait rêver ?
Le Marathon du Mont-Blanc, pour ses paysages, pas pour faire un chrono.
As-tu un défi secret (qui ne serait plus secret donc, mais auquel tu penses beaucoup sans forcément le crier sur tous les toits) ?
Non, je prévois mes courses longtemps à l’avance et je réalise mes rêves en courant à 100 mètres de la maison.
Merci Jean-Yves
Propos recueillis par David Vandewiele