La course à pied pénètre de plus en plus d’aspects de notre vie quotidienne et la sphère professionnelle n’y échappe pas. Entre collègues, il devient fréquent d’organiser la pause déjeuner autour d’une sortie running. Il n’est pas rare non plus de voir un chef d’entreprise inscrire ses collaborateurs à une course. Comme une métaphore de la vie d’entreprise, le patron veut montrer qu’il sait mouiller le maillot, montrer l’exemple, et resserrer les liens entre ses salariés.
Le passionné de course à pied est souvent passé maître dans l’art d’organiser son emploi du temps. Programmer ses séances en fonction de ses heures de travail est devenue une règle depuis longtemps. Grâce au télé-travail ou à l’invitation des dirigeants à s’investir dans des activités extra-professionnelles, il arrive même parfois à organiser son travail en fonction de ses plans d’entrainement ou de ses objectifs.
Pour ceux qui débutent dans l’art de rendre compatible vie professionnelle et vie sportive, certaines entreprises vous facilitent la tâche en encourageant la course à pied…sur le temps de travail. Quelques organisateurs ont d’ailleurs bien pris la mesure du phénomène.
Ainsi, ASO (encore lui) organise depuis 2015 une course appelée Run at Work. Cette course n’est exceptionnelle ni par la distance à parcourir (seulement 6 kilomètres), ni par les paysages qu’elle propose (elle a lieu sur l’Esplanade de la Défense), très éloignés de ceux de l’UTMB. En revanche, elle se situe bien dans l’air du temps et constitue la réponse à une certaine demande. 3500 salariés provenant de 120 entreprises différentes ont ainsi participé à la dernière édition en juin 2016.
Le running au travail, un phénomène grandissant
Au même moment, une étude menée par United Heroes confirmait cette tendance du running en entreprise. Le cabinet a interrogé 2235 runners français et anglais, une moitié d’hommes et une moitié de femmes, âgés de 19 à 56 ans. Cette étude révèle que la motivation principale des runners français pour la pratique de la course à pied dans un cadre professionnel est l’optimisation du temps (37%). Viennent ensuite le lien social (32%) et la recherche de bien-être (21%). Chez les anglais, la motivation principale est de rester en bonne santé (41%). Suivent la recherche de bien-être (36%) et de performance (15%).
Deuxième enseignement, 61% des employeurs français ont pris des mesures spécifiques (vestiaires, participation financière aux courses) pour favoriser la pratique de la course à pied sur le lieu de travail contre 44% des employeurs anglais.
Autre élément, ces salariés qui courent sont en attente d’éléments supplémentaires contribuant encore au développement de cette pratique. 56% des salariés français (contre 39% des anglais) veulent ainsi voir organisées des compétitions ou challenges au sein de l’entreprise ou inter-entreprises. 28% des français (46% des anglais) souhaitent que soit organisées des sessions collectives de running. Enfin, 16% des français (37% des anglais) veulent que soit mis à disposition des douches et des vestiaires.
Vous l’aurez compris, au bureau, il se pourrait bien que votre prochain Doodle porte sur le choix du parcours de la prochaine session running avec vos collègues de travail …