Une semaine après avoir aidé un compagnon de course à descendre sous les 45mn, j’ai donc décidé d’aider Steven à battre son record personnel sur la distance, qui se situe à un tout petit peu moins de 48mn.
Nous avons rejoint le stade d’où le départ était donné suffisamment tôt pour retrouver quelques amis qui semblaient décidés à faire des merveilles en ce dimanche froid mais ensoleillé. Assez tôt également pour un petit échauffement groupé.
L’US Marquette a l’air d’être un très bon club d’athlétisme, à travers les courses du Nord on reconnait souvent ses membres notamment grâce à leur maillot bleu et jaune à rayures horizontales. Les Boca Juniors du Nord. Même si la course a été rebaptisée Corrida du Haut-Touquet et que la publicité n’a pas été idéale, il faut souligner la qualité de l’organisation. Les ravitaillements étaient appréciables et surtout il y avait des meneurs d’allure, ce qui n’est pas toujours le cas sur 10km.
Des efforts pour se placer au départ
Après quelques photos et encouragements, nous avons tenté de nous faufiler une fois le départ donné. Chose peu évidente car il y avait une grosse densité de coureurs sur la piste d’athlétisme au bout de laquelle un chemin très étroit nous attendait. Nous étions loin du meneur d’allure (45mn) et il a fallu faire un petit effort pour nous rapprocher. Un effort qui a fait un peu de mal à Steven, pas assez entraîné spécifiquement pour encaisser facilement ce genre de départs. Puis nous avons stabilisé une allure correcte pendant les 4 premiers kilomètres de ce parcours formé en plusieurs boucles. A la mi-course, j’ai compris qu’il serait difficile d’emmener mon partenaire sous les 45mn, le meneur d’allure s’éloignant. J’ai alors fait le maximum pour l’empêcher de s’effondrer. Il a résisté malgré une douleur à la poitrine et une grosse envie de vomir. Je me tenais à distance raisonnable pour épargner mes baskets. J’ai obtenu de lui quelques relances malheureusement pas assez explosives pour espérer l’impossible.
L’avantage des boucles, c’est que nous avons pu croiser régulièrement les copains en ordre dispersé derrière nous, ce qui est plutôt sympa. On s’encourageait tout en espérant secrètement tenir les autres à distance !
J’ai misé beaucoup sur les KM9 et KM10 surtout que l’arrivée nous réservait un tour de stade, ce que j’affectionne particulièrement. Steven a alors donné son maximum jusqu’au cent derniers mètres où nous apercevions le chrono officiel. Je l’ai forcé à me doubler pour aller chercher son record personnel, ce qu’il est parvenu à faire. Il n’aura pas fourni tant d’efforts pour rien. Et mes baskets étaient sauves.
Ensuite, nous avons attendu les copains qui ont tous battu leur meilleur chrono.
Mais moi dans tout ça ?
J’ai pris beaucoup de plaisir à me rendre utile et je sens que mes moyens physiques vont bientôt me permettre d’arriver à ma quête : descendre sous les 40mn. Même si je sais qu’il est encore un peu trop tôt, qu’il me manque un bon mois d’entraînement et de compétitions, j’ai décidé d’aller sur piste le lendemain midi pour me tester un peu plus.
Un repas enfilé à la va-vite dans un fast-foot une demi-heure plus tôt, un échauffement nul et je m’élançais pour le 10km le plus rapide depuis mon opération en septembre. J’avalais les kilomètres à une allure régulière en dessous de 4’/km. Et malgré une baisse de régime que j’explique par un problème évident de digestion, j’ai terminé en 41’47’’. Sachant que j’ai dû m’arrêter deux fois pour éviter de régurgiter mon BigMac, je me dis que j’ai sans doute les jambes pour titiller les 40mn.
Mais je sais que les conditions ne sont pas idéales, que le chirurgien m’a interdit de faire du fractionné. Alors je me donne deux mois pour parfaire l’entraînement et ensuite j’attaque la course au chrono !
David (Daddy the beat)