Il y a un an, l’agence Sportlab publiait la première enquête réalisée à grande échelle sur la course à pied. Verdict : 8,5 millions de français, soit 19% de la population, s’adonnent à notre sport favori. Un chiffre qui vient confirmer l’impression que, depuis quelques années, la France entière s’est mise à courir. Une évolution de la pratique que la Fédération Française d’Athlétisme cherche à prendre en compte en élargissant son offre de pratique.
8,5 millions en 2014, 6 millions 10 ans plus tôt. 40% de hausse en 10 ans. Pas de doute, la course à pied est devenue tendance. Aujourd’hui, 41% des 15-24 ans et 8% des 50 ans et plus disent pratiquer la course à pied. En grande majorité, la course à pied est avant tout un effort solitaire (pour 77% des personnes interrogées).
Mais cette évolution quantitative des coureurs à pied s’accompagne également d’une évolution de leur profil. L’engagement dans la pratique se fait aujourd’hui pour trois raisons principales : améliorer sa condition physique (58%), être en bonne santé (58%), perdre du poids (35%).
En d’autres termes, la performance chronométrique ne constitue pas, loin s’en faut, un objectif majeur des pratiquants. Or, l’amélioration de la performance a pendant très longtemps était l’apanage des clubs d’athlétisme affiliés à la FFA. Une offre de pratique restrictive qui explique que sur un « marché » de 8,5 millions de pratiquants, le nombre de licenciés de la FFA ne dépasse pas les 290 000 (source : FFA, novembre 2015), sachant que ce chiffre global ne comprend pas seulement les « runners » mais aussi des athlètes pratiquants les lancers et les sauts.
Si aujourd’hui encore, le grand public peut considérer le club d’athlétisme comme une structure visant avant tout la performance, l’évolution des motivations des coureurs à pied a conduit la fédération, depuis 10 ans, à élargir son offre. De ce fait, outre les licences particulières telles que les licences de dirigeants (9913 licences en France) ou celles liées à la pratique en entreprise (1437), la FFA propose quatre licences différentes :
- la licence « compétition » permettant à son titulaire de prendre un dossard et de s’aligner sur une course ou un concours (132529)
- la licence « découverte » tournées vers l’athlétisme en loisir sans possibilité de prendre part à des compétitions (64186)
- la licence « running » qui permet d’être au départ d’une course hors stade mais pas de participer à des compétitions fédérales officielles (52552)
- la licence « santé » qui propose depuis 10 ans une pratique sportive tournée vers le bien-être (23760).
Bref, en 2016, il n’y aura plus de raison de ne pas rejoindre un club de la fédération française d’athlétisme. Et si certains veulent continuer à courir où ils veulent, quand ils veulent, avec qui ils veulent et à l’allure qu’ils veulent…et bien c’est très bien aussi !
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