Les règles du kilomètre vertical sont très simples : gravir le plus rapidement possible 1000 mètres de dénivelé positif sur une distance très courte. Ames sensibles s’abstenir, le chemin vers le sommet s’annonce très escarpé !
Jusqu’ici le kilomètre vertical était une pratique confidentielle réservée à quelques skieurs-alpinistes qui y voyaient simplement un bon moyen de s’entrainer. Mais les choses évoluent très rapidement et le KV est devenu en quelques années une discipline à part entière.
Le kilomètre vertical, une épreuve qui défit les lois de la gravité
Le parcours le plus court et le plus rapide du monde se trouve à Fully en Suisse, seulement 1920 mètres pour 1000D+, des pentes moyennes qui dépassent les 60 %, tout simplement hallucinant.
A ce petit jeu, c’est l’italien Urban Zemmer qui détient la meilleure performance mondiale en moins de 30 minutes, soit une vitesse ascensionnelle de plus de 2000 mètres à l’heure. Les chamois n’ont qu’à bien se tenir.
Heureusement, tous les parcours ne ressemblent pas à celui de Fully, et si le dénivelé positif reste inchangé, la distance d’ascension elle peut varier. Classiquement, un kilomètre vertical fait autour de 4 km, ce qui donne tout de même des pourcentages moyens autour de 25%.
Courir ou marcher, après quelques minutes la question ne se pose même plus, la réponse s’impose à vous comme une évidence. Arriver au sommet le plus rapidement possible, peu importe la manière.
La pente continue ne vous laissera aucun moment de répit, l’engagement physique est permanent. Ce type d’effort demande une bonne puissance musculaire et de grosses qualités cardio-respiratoires qui doivent se travailler à l’entrainement.
Quelques conseils pour préparer un KV
Le kilomètre vertical est un excellent exercice pour developper des qualités de grimpeur. A l’image d’un marathonien qui travaille sa vitesse en début de saison sur 10 km, un traileur peut très bien envisager d’intégrer un KV dans la préparation d’un objectif montagnard.
Surtout ne pas partir trop vite ni présumer de ses capacités au risque de vivre un véritable calvaire. Evitez de vous mettre dans le rouge, ventilez bien et n’hésitez pas à marcher quand la pente devient trop raide. Cela vous permettra de faire baisser légèrement votre rythme cardiaque et de relancer plus fort dans les pourcentages plus faibles.
Les mains sur les cuisses ou avec l’aide de bâtons, il ne vous reste plus qu’à vous hisser au sommet pour admirer le point de vue.