Suite au décret du ministère de la jeunesse et des sports publié en début d’année, la course à obstacles tombe désormais dans le giron de la Fédération Française d’Athlétisme. Mais concrètement ça change quoi ? Explications !
L’arrêté publié au journal officiel datant de début janvier stipule que la FFA se voit confier la délégation concernant les courses à obstacles, au moins jusqu’au 31 décembre 2020. C’est donc en toute logique que le 2 avril dernier, la FFA a publié un règlement officiel concernant cette discipline.
Mais qu’en est-il réellement? Quelles en sont les spécificités ?
Tout d’abord, par souci de sécurité, la participation aux épreuves OCR sera désormais interdite aux personnes âgées de moins de 16 ans. Une décision qui pourrait signer la fin des courses pour enfants qui permettaient pourtant de donner une dimension familiale aux événements. D’ailleurs, est-ce vraiment beaucoup plus dangereux qu’une aire de jeux ? On peut se poser la question ! Généralement, les enfants sortent ravis de ces petits parcours souvent bien plus ludiques que dangereux.
Concernant la sécurité, la répartition des responsabilités sera mieux définie, avec la présence d’un directeur de course, d’un responsable du parcours et d’un responsable des secours. L’organisation se doit d’analyser les risques encourus, de les limiter et de définir les moyens nécessaires à la sécurité des participants.
Au delà de 1000 participants, un médecin supplémentaire devra être prévu ainsi qu’une ambulance (un véhicule en plus par tranche de 1000 coureurs). 8 secouristes doivent désormais compléter cette équipe. Certaines séries françaises s’opposent déjà à ces nouvelles obligations, les jugeant « surévaluées » et donc finalement peu nécessaires.
En outre, un dossier technique portant sur le parcours, les obstacles et la sécurité devra être constitué. De plus, un organisme agrée devra contrôler la conformité du montage des obstacles, sauf qu’il n’en existe pas en France à l’heure actuelle. Cela risque donc de poser problème !
La fin du grand frisson ?
On apprend également que les obstacles ne devront plus dépasser 3 mètres de haut. Cela s’entend d’un point de vue sécurité, mais il serait tout de même dommage de se priver de certaines structures comme le Cargo Net, surtout si l’aire de réception est adaptée à la hauteur.
Autre aspect évoqué dans ce règlement édicté par le FFA, la longueur des tunnels fixée à 6 mètres (voire 1m en cas d’immersion). En revanche, les barbelés restent autorisés ainsi que les obstacles contenant du feu ou du courant électrique. La hauteur maximale des sauts n’est pas spécifiée dans le règlement.
On constate donc que certains éléments dits « à risque » ont été fortement réglementés tandis que d’autres sont laissés à la discrétion des organisations. De même, tous les obstacles pourront être contournés.
Par ailleurs, les participants doivent maintenant obligatoirement porter un dossard. Or, après un passage dans l’eau ou la boue, ceux-ci finissent souvent par s’arracher rapidement. Il conviendra donc de trouver une solution plus adaptée à la pratique de l’OCR, comme des bandeaux, chasubles ou encore des bracelets…
Finalement, ce règlement FFA concernant l’organisation des courses à obstacles met surtout l’accent sur les normes de sécurité, conditions indispensables pour donner un cadre sérieux à la discipline. Les adeptes espèrent juste que cela ne dénaturera pas trop l’esprit festif, convivial et sportif qui règne sur ce type d’épreuve.