Le récit d’un premier marathon, celui de Cynthia, qui nous fait revivre cette grande aventure débutée au beau milieu de l’hiver et qui s’est achevée à l’occasion du marathon de Paris. Peut-être une source d’inspiration si vous aussi vous souhaitez sauter le pas.
Faire mon premier marathon, voilà l’objectif de cette année. Sprinteuse à la base, j’ai allongé progressivement les distances en course à pied depuis 2 ans et demi. Un 10 km puis un deuxième, suivront un premier semi-marathon à Paris l’année dernière, puis deux autres à Bruxelles et Amsterdam.
Dès le premier semi bouclé en 1h51′, j’avais dans la tête de courir 42km. voilà c’est décidé ! Maintenant place au marathon, je me sens prête.
La préparation marathon
Ma préparation marathon s’est articulée selon 3 axes majeurs que j’ai souhaité privilégier : l’entraînement bien sûr mais aussi le sommeil et le bien-être.
L’entraînement
Le programme d’entraînement a démarré début janvier pour finir début avril, avec 3 séances par semaine : une pour le fractionné court, une pour le fractionné long et enfin une dernière pour la sortie longue.
Je ne vais pas vous détailler tout mon plan d’entraînement, ça risquerait d’être aussi long que fastidieux. Sachez tout de même qu’il m’a été proposé par un coach renommé au sein du club Owens36.
Un mot sur les sorties longues qui me semblent indispensables et essentielles à la préparation d’une course aussi longue. J’ai commencé par boucler la distance du semi, en augmentant régulièrement, jusqu’à 28 km et même 30 km.
En début de programme, j’ai accompagné le tout avec une séance d’aquagym par semaine et de deux séances de renforcement musculaire de 30 minutes afin de travailler toutes les parties du corps (jambes, cuisses, fessiers, abdominaux). Une fois toutes les deux semaines, une heure était dédiée au yoga pour travailler la relaxation, la souplesse et la respiration.
L’entraînement demande une certaine rigueur et de la patience pour se voir progresser. J’ai parfois eu des moments de doute, des périodes de relâchement, mais très vite la motivation reprenait le dessus.
Le sommeil
Le sommeil est souvent négligé, pourtant il est primordial de se coucher à des heures régulières pour respecter les temps de repos nécessaires à la récupération. La régularité du sommeil permet de maintenir la forme et de redonner des forces pour le prochain entraînement.
La veille de la course si le sommeil est agité, il ne faut pas paniquer, c’est normal. En revanche, il est essentiel de bien dormir l’avant-veille.
Le bien-être
Une bonne préparation, ce n’est pas uniquement travailler son physique mais aussi prendre soin de son corps et de son esprit.
- Le massage : Avant ou après chaque entraînement et chaque douche ou bain, je me massais les pieds, les jambes et le dos avec une huile à l’arnica. L’arnica permet de stimuler le tonus veineux, de diminuer les douleurs musculaires. J’alternais avec une autre huile de massage à la gaulthérie. Cette huile essentielle est un anti-inflammatoire, un anti-douleur musculaire et articulaire.
- La détente : Après mes longues sorties du dimanche, je privilégiais un moment au sauna le lundi afin de détendre et de relâcher les muscles. Et en effet, après chaque séance, je n’avais plus la sensation d’avoir les jambes lourdes. Quant aux étirements, je les faisais toujours le lendemain de l’entraînement le matin et le soir.
- La relaxation : En plus de décontracter les muscles, il est bon aussi de le faire pour le cerveau. Le mental est tout aussi fondamental, tant pendant la préparation, que durant la course.
Après l’entraînement, si je n’étais pas trop fatiguée, j’appréciais lire quelques lignes du livre « Born to Run ». Le thème du livre a été choisi en conséquence pour m’accompagner dans la préparation. Les anecdotes tirées du livre m’ont influencée, transportée et motivée durant tout mon entraînement.
Mon premier marathon
Le grand jour est arrivé ! Je suis enfin au départ sur l’avenue des champs Elysées et je n’ai qu’une hâte : courir. Il y a tellement de monde que le début me semble bien long. Je dois encore attendre que la première vague des 4 heures parte sur le côté droit. Mais ça y est, ça démarre.
Une fois dans les rues de Paris, je prends rapidement la température : le beau temps, les gens qui nous encouragent, les musiciens et les enfants… Ils me donnent tous le sourire et me procurent une énergie positive. Celle-ci m’aide à parcourir les kilomètres sans souci et le tout avec plaisir.
Je vois les amis et la famille au 6ème kilomètre, ça motive à fond. Je les reverrai également au 22ème. Les groupes de musique apportent une bonne ambiance et de la convivialité tout le long du parcours. J’entends que des sons que j’aime, du coup ça dynamise ma foulée. Sans oublier les personnes qui s’exclament, crient le nom des coureurs ou le mien, peu importe, j’ai l’impression que c’est pour moi ces encouragements et ces applaudissements.
Déjà plus de 30 km parcourus, et je ne les ai pas vus passer. Au 34 ème kilomètre tout de même, les jambes commencent à me le faire sentir. 38 km tout va bien, c’est dans la tête. Le plus souvent on évoque le fait que le marathon est une course au mental. J’ai enfin pu découvrir de quoi il en retournait. Il ne fallait pas lâcher dans la tête et le corps suivrait.
40 km, ok je me sens bien ça déroule, j’arrive à accélérer pour les deux derniers kilomètres. Et enfin, le moment tant attendu : l’arrivée pleine de monde, le tout avec le sourire. Sans oublier le petit plus : lors de l’ultime accélération entendre ma mère crier « Allez Cynthia », que du bonheur !
En résumé, ce premier marathon a été un bon moment de partage, avec une joie constante kilomètres après kilomètres. Petite anecdote pour finir : Je suis régulière au niveau des temps de passage et pourtant je ne porte pas de montre. Je fais toutes mes courses officielles sans afin d’écouter mon corps et de vivre chaque moment en fonction de mes sensations.
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