Les coureurs « hors stade » légitimement inquiets de voir s’instaurer une « taxe FFA » sur les dossards verront certainement d’un bon œil la mise au point récente du secrétaire d’état chargé des sports.
La volonté de la Fédération Française d’athlétisme de prélever une partie des droits d’inscription acquittés par les participants aux courses dites « hors stade » n’est plus franchement un secret.
Le sujet a d’ailleurs récemment fait l’objet d’une question à l’assemblée nationale. Le député républicain Marc Le Fur a interpellé Thierry Braillard, le secrétaire d’État chargé des sports, afin de connaître la position du gouvernement sur ce projet de « taxe FFA ».
Voici un extrait du texte de la question : Aujourd’hui 90 % des courses populaires sont organisées « hors stade » librement. La fédération française d’athlétisme souhaiterait étendre sa compétence à ses courses et en profiter pour prélever une partie des droits d’inscription acquittés par les coureurs, au détriment des organisateurs, qui n’auront d’autres choix que l’amputation de leurs recettes ou la hausse des droits d’inscription. Ce projet suscite les inquiétudes légitimes des coureurs « hors stade » qui ne souhaitent pas que les courses auxquelles ils participent rentrent dans le champ de compétence de la fédération. Il lui demande de lui préciser la position du Gouvernement à ce sujet, au regard des inquiétudes légitimes des coureurs « hors stade ».
La réponse du secrétaire d’état ne s’est pas fait attendre et devrait rassurer les coureurs comme les organisateurs : L’affiliation d’un organisateur à une fédération sportive est un acte volontaire de l’association. Il n’est pas envisagé de rendre cette affiliation obligatoire pour pouvoir organiser des manifestations sportives hors stade. En outre, il n’est pas non plus prévu de permettre aux fédérations sportives de prélever une partie des droits d’inscription obtenus par les organisateurs qui ne leur sont pas affiliés. Aucune disposition dans le projet de loi de finances pour 2016 ne prévoit l’instauration d’une taxe sur ces manifestations.
Aujourd’hui la FFA compte environ 270 000 licenciés toutes disciplines confondues, ce qui paraît bien peu à côté des millions de coureurs recensés en France. De quoi susciter les convoitises d’une fédération qui cherche par tous les moyens à trouver sa place alors que jusqu’ici la section « hors stade » était le plus souvent le parent pauvre de l’athlétisme français.
Affaire à suivre …
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