Parfois considéré comme une simple course préparatoire par les futurs marathoniens, le semi-marathon n’en demeure pas moins une distance extrêmement plaisante. Une épreuve à part entière pourtant trop souvent négligée par un imaginaire collectif qui n’a d’yeux que pour le marathon.
Semi-marathon, un nom évocateur qui pourrait laisser penser qu’il s’agit « simplement » de couvrir la moitié d’un marathon. Sur le papier, c’est effectivement le cas, mais les marathoniens le savent bien, ils l’ont d’ailleurs souvent appris à leurs dépens, les deux épreuves sont différentes à bien des égards. Courir un semi-marathon ne fera jamais de vous la moitié d’un marathonien, et c’est heureux.
Le semi-marathon dispose de ses propres spécificités, une course de vitesse maitrisée qui nécessite de flirter en permanence avec ses propres limites sans jamais dépasser la ligne rouge. En cela, l’épreuve se rapproche finalement davantage d’un 10km. Là où le marathon lui se résume pour la majeure partie des finishers à une longue course d’attente à l’économie, quasiment uniquement centrée sur la gestion de l’effort à minima.
Le semi, la moitié d’un marathon ?
De nombreux coureurs considèrent le semi-marathon comme un passage nécessaire avant de s’attaquer aux mythiques 42,195 km. Pourtant, il serait terriblement injuste de réduire le semi marathon à une demi épreuve. D’ailleurs si vous avez déjà eu l’occasion de vous y essayer, vous aurez très certainement découvert par vous même que la distance constitue un défi qui mérite d’être appréhendé de manière sérieuse.
Plus qu’un tremplin vers le graal, le semi marathon se présente avant tout comme une véritable discipline de la course à pied qui attire toujours de nombreux adeptes. Plus abordable qu’un marathon, moins chronophage dans sa préparation, le semi-marathon constitue souvent un défi abordable pour celui qui souhaite découvrir l’ivresse des longues distances après avoir fait ses armes sur 10km.
D’ailleurs, quel que soit le niveau, boucler un semi-marathon reste une belle performance et devrait toujours être considérée comme telle. Même si aujourd’hui la « mode » du marathon aurait tendance à faire passer les distances plus courtes pour des épreuves anodines.
En cela, il convient toujours de respecter une certaine progressivité et de ne pas brûler les étapes. Moins violent que le 10 km, le semi-marathon reste une course de vitesse, une distance idéale pour se tester en douceur et accumuler de l’expérience en rêvant au mythique marathon. Une épreuve de 21 kilomètres à laquelle on revient toujours avec bonheur tant elle est unique, une course tactique pour funambule en mal de sensations fortes.