Elles fleurissent depuis 2011 aux quatre coins de la France, six d’entre elles devraient d’ailleurs ouvrir leurs portes au printemps prochain. Présentation et premier bilan avec le PDG de Raidlight à l’origine de l’idée, Benoit Laval.
Une station de trail, quésaco ?
L’idée vient du PDG de la marque française Raidlight. « Comme les stations de ski, de VTT, on a voulu créer à l’époque un produit touristique autour du trail. » C’est ainsi qu’il créé en 2011 la première station de trail en Chartreuse, sur le site de sa société.
Le principe ? Un accueil, des parcours balisés avec des niveaux de difficulté comme en ski parcours rouge, noir, …, avec le nombre de kilomètres ainsi que le dénivelé indiqués au préalable. Dans la moitié de ces stations, vous avez aussi la possibilité de tester des produits de la marque Raidlight.
Vous pouvez également -moyennant quelques euros- accéder à des vestiaires, des douches, … Bref, de quoi organiser un séjour trail comme on organiserait des vacances au ski.
Combien de stations existent aujourd’hui, et où ?
« Aujourd’hui on compte 18 stations, dont une en Espagne et une en Belgique » énumère Benoit Laval. « Beaucoup en montagne mais pas seulement, d’ailleurs : on a en a créé une dans le Pas de Calais, et une autre en région parisienne. » D’autres vont fleurir au printemps : « Six au total, dont une dans les Pyrénées. »
Notons toutefois que certaines régions sont aujourd’hui oubliées : l’Ouest de la France globalement, notamment la Bretagne pourtant terre de traileurs.
Sur quel modèle économique reposent ces stations de trail ?
« Chez Raidlight, on a créé 3 postes dédiés au développement de ces stations. Concrètement, on travaille avec les collectivités : mairies, offices de tourismes ou conseils généraux. Pour eux, c’est un outil de développement pour faire venir des sportifs. » Des coureurs qui sont susceptibles de venir quelques jours, donc se loger sur place, et de consommer local …
Ce n’est un secret pour personne : le trail a le vent en poupe, son image est porteuse. « Communiquer sur le trail c’est communiquer sur l’outdoor en général. Cela touche les randonneurs, les fans de sport nature, … C’est à la mode depuis quelques années. » Et Benoit Laval est bien placé pour en parler, lui qui est l’un des pionniers de l’économie française dans ce secteur.
Raidlight monnaye donc la création de ces stations, qui peuvent aussi rapporter de l’argent sur certains services : vente de cartes, locations de vestiaires, douches, cours donnés par des coachs sur place …
Est-ce que ça marche ?
Difficile à quantifier aujourd’hui, il faudra sûrement attendre pour avoir une vision qui a du sens. Beaucoup de stations ont moins d’un an, de nombreux traileurs viennent sur les parcours sans être comptabilisés…
Mais Benoit Laval souligne la fréquentation de la première station créée en 2011 sur le site de la société Raidlight, à La Chartreuse. Là, les visiteurs sont comptabilisés. « On y reçoit 10 000 coureurs chaque année. Ce qui fait du monde, ça correspond à ce qu’on visait. Et en même temps sur une année, répartis sur tous les parcours, ça ne représente pas non plus une horde de coureurs. Ca reste quand même très convivial. »
Des événements sur place
Sur la station de La Chartreuse, il y a un wintertrail, ainsi qu’un « trail festival » l’été. Dans les autres stations, ce sont les collectivités qui organisent leurs propres évènements, qui tendent à se développer mois après mois. Pour trouver la station la plus proche de chez vous, et le calendrier des animations, rendez-vous sur le site http://www.stationdetrail.com/.
Certains apprécieront cette organisation proche de celle qu’on observe dans le monde du ski, avec des parcours bien balisés, délimités. D’autres préféreront courir sur leurs propres parcours sans aucun encadrement.