Nous sommes extrêmement inquiets depuis l’annonce des résultats du Semi Marathon de Paris. Oui c’est vrai, il faut dorénavant l’appeler Fitbit Semi de Paris, mais avouons le tout de suite, nous sommes totalement récalcitrants au naming, ce système qui consiste à accoler le nom d’une marque à celui d’un événement populaire. Mais là n’est pas le propos, revenons en plutôt au sujet qui nourrit notre inquiétude depuis hier, et dont tout le monde semble s’accommoder.
Pas un mot au JT de 20h, rien à la une des quotidiens ce matin, idem sur les réseaux sociaux, l’information est passée complètement aux oubliettes, personne n’a rien vu, ni même entendu.
Cela pourrait d’ailleurs relancer les rumeurs (infondées ?) de l’existence du Neurolaser. Mais si souvenez-vous, c’est ce petit appareil utilisé par les Men In Black pour effacer la mémoire des gens mis en relation avec des extraterrestres.
Comme vous le savez certainement, le Semi de Paris a une nouvelle fois fait le plein cette année, écoulant plus de 47 000 dossards à l’ouverture des inscriptions. Une aubaine pour la société organisatrice (ASO) qui peut ainsi s’enorgueillir de devenir l’un des plus gros semi-marathons du monde.
Seulement voilà, le Semi de Paris est une manifestation sportive, et vous savez bien comment ça se passe dans une manif, la préfecture et les organisateurs ont systématiquement du mal à s’accorder sur le nombre de manifestants.
Et bien en course à pied, c’est la même chose, à tel point qu’aujourd’hui plus personne ne s’interroge sur la différence entre les chiffres communiqués par l’organisation avant l’épreuve, et le nombre de coureurs qui franchissent réellement la ligne d’arrivée.
A Paris ce weekend, ils étaient donc 47 000 inscrits, un chiffre vertigineux qui prouve une nouvelle fois le succès populaire de la course à pied. Mais quelle ne fut pas notre surprise au moment de consulter les résultats ! Plus de 20% des inscrits n’ont pas franchi la ligne d’arrivée, ils n’ont même d’ailleurs jamais pris le départ. Etant donné le cout substantiel du dossard, on a tout de même du mal à imaginer qu’autant de coureurs puissent s’inscrire et renoncer.
Bien évidemment, une blessure, une panne de réveil, ou un empêchement de dernière minute, ça peut arriver. Mais tout de même, à Paris, la malchance semble s’acharner sur ces pauvres coureurs. Plus d’un sur cinq en est victime (20%), là où généralement, le taux de non présentation se situe plutôt entre 5 et 10% sur l’ensemble des courses organisées en France.
On parle bien de spécificité parisienne puisque en consultant les chiffres de 2015, on constate un phénomène identique sur le Marathon de Paris, organisé lui aussi par ASO. Ils étaient 54 000 à avoir décroché le sésame permettant de participer à la compétition, mais « seulement » 40 000 à l’arrivée, ce qui fait tout de même une différence de plus de 25%.
Mais où sont donc passés les disparus de Paris ? Victimes de la pollution ? Des extraterrestres ? Si vous connaissez l’un de ces disparus (forcement vous en connaissez un), n’hésitez pas à laisser un commentaire. Chaque témoignage pourra s’avérer crucial pour faire avancer l’enquête. A moins que tout cela ne soit qu’un coup de com de l’organisation …
Le Semi de Paris comme le marathon du même nom sont des événements populaires dont le succès est indéniable, nul besoin donc d’essayer de nous faire prendre des vessies pour des lanternes. Et puis 37 000 coureurs dans les rues de Paris, c’est déjà pas si mal, non ?
Crédit photo : ASO
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