J’étais engagé il y a quelques semaines comme meneur d’allure au semi-marathon de Lausanne. On m’avait dit c’est facile, c’est simple… que nenni ! C’est un sacré job et en 02h10, chrono sur lequel je devais me caler, j’ai eu le temps d’apprendre les caractéristiques du rôle qui m’était confié.
Belle ambiance en tout cas entre les meneurs d’allure et pour mon baptême leurs conseils et soutiens m’ont été utiles. Après la préparation (installation des drapeaux dans le dos) et les directives à suivre (vitesse, blocs de départs, encourager les coureurs, animer…) nous sommes passés aux photos de groupe et il était déjà l’heure de rejoindre le bloc de départ.
Le couac
La loi de Murphy vous connaissez ? Le couac avant départ aussi ? Ce satané GPS qui ne voulait pas fonctionner m’a donné quelques sueurs froides et un stress perceptible est venu installer chez moi une petite boule au ventre. La stratégie a donc été de conserver mon binôme en visuel afin de maintenir le rythme au ressenti. Environ 400 mètres après la ligne de départ à la Tour-de-Peilz le GPS s’est réveillé ! Quand c’est la première fois que l’on donne le tempo cela augmente le trac et il a bien fallut gérer. Conclusion : 2 GPS ne sont pas de trop !
La régularité
C’est intéressant les demandes des coureurs : On peut aller plus vite ? On accélère dans les descentes ? Tu peux ralentir dans les montées ? On récupère les secondes à prendre les ravitos ? Je te suivais et je t’ai perdu, tu étais où ?
J’ai remarqué que pour certains runners, il est difficile de maintenir une allure régulière, surtout sur ce parcours vallonné. Par exemple sur les faux plats montants j’en ai vu plusieurs qui décrochaient alors que l’on sentait bien qu’ils avaient les capacités pour s’accrocher. Sacrée belle leçon et depuis ce jour, je porte un autre regard sur les meneurs d’allure.
Le soutien
Un peu samaritain dans l’âme j’ai été attentif aux coureurs en difficulté. La chaleur du jour n’a rien arrangé, provoquant chez certains des signes de déshydratation. Venant de l’ultra j’ai été surpris que les participants ne s’hydratent pas plus que ça et ma foi l’addition ne se fit pas attendre très longtemps …
Mais quel plaisir d’encourager et de voir que certain(e)s emboitent le pas et se remettent à courir alors qu’ils sont prêts à lâcher ! Les aider à tenir, leur parler, leur changer les idées resteront pour moi de très jolis souvenirs.
Au-delà du rythme à imprimer, il faut rester vigilant devant les dangers potentiels (trottoirs, ambulances) qui pourraient être fatals pour certains coureurs peu attentifs ou manquant de lucidité.
Sur la dernière ligne droite j’ai ralenti pour soutenir un coureur qui avait la respiration très courte et qui avait de la peine à terminer. Cela m’a fait perdre quelques secondes sur le chrono mais j’avoue que l’accompagner et l’aider à repousser ses limites a été un grand moment de partage !
Le feedback
Heureux d’avoir rendu heureux. C’est très impressionnant le nombre de remerciements qui déferlent après la ligne d’arrivée. J’espère renouveler l’expérience, fort des enseignements que j’ai pu tirer de cette première expérience.
Stéphane Abry
Team UR
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