Yoann Stuck revient pour nous sur la 60 ème édition de la Saintélyon. Pour sa dernière course de l’année, il s’offre un top 15. Une belle manière de conclure cette saison 2013 pour celui qui n’a découvert la course à pied qu’il y a 3 ans. En 2014, sous les couleurs du team UR, il fera très certainement encore parler de lui ! En attendant, il nous livre le récit de sa nuit à grande vitesse qui le mena de Saint-Etienne à Lyon. [do action= »retour-a-la-ligne »/]
Dimanche 8 décembre 00h00
Soixantième édition de la Saintélyon
Le but est simple, relier Saint Étienne à Lyon à pied… et le plus rapidement possible. Cette ancienne course de cyclotourisme est devenue très populaire, plus de 14000 coureurs. Une épreuve qui se fait en solo comme en relais de 2, 3 ou 4.
Après une journée de boulot au magasin (période très active en ce moment) je rejoins les copains pour cette édition. La circulation au départ de Lyon est difficile à cause de la fête des lumières, mais avec l’ambiance qui règne dans la voiture, le stress et l’anxiété s’oublient vite.
Une fois sortis des bouchons, nous arrivons rapidement à Saint Étienne. La température de la voiture indique -1 degré… On apprend alors que le match de foot du soir est annulé à cause du gel et du froid ressentis sur la pelouse. Ca donne la tendance ! On s’installe tranquillement dans la salle qui accueille tous les coureurs. On se prépare, derniers réglages, je me repose comme je peux.
H -1 :
Je vérifie une dernière fois mon équipement. Je m’imagine un peu ma course, la manière dont je pense l’aborder. Je compte me faire plaisir ce soir, sans pression, c’est la dernière de l’année. Je partage ces derniers moments avec tous mes partenaires de course. On se prépare à rejoindre le SAS de départ. L’échauffement se fait auprès des meilleurs, je retrouve mes potes d’entrainement également. Mon visage devient plus sérieux, la concentration est là. Je me place aux avants postes, prêt à partir vite quitte à risquer de perdre du jus sur la fin de course…
Le départ :
Après une minute d’ovation en l’honneur de Sébastien Bresle et de l’organisateur du Nivolet Revard, tristement disparus cette année, le départ est donné. Je pars au train me retrouvant même en tête sur les premiers kilomètres du parcours !
Tout se gâte par la suite, en arrivant sur Sorbier, premier point de ravitaillement de la course. Je chute à cause d’une plaque de verglas, me retrouvant au sol et percutant une pierre au niveau du genou. Une fois relevé péniblement, j’examine mon genou en sang… j’ai mal également au coude ainsi qu’à la fesse. Il ne faut pas que je tarde, une fois chaud, la douleur s’estompera.
« Fais de la douleur ton amie afin de ne pas te sentir seul » :
j’ai pris cette expression à la lettre. Avec beaucoup moins d’assurance, je relis Sainte Catherine et Saint Genou, non sans rencontrer des difficultés dans les descentes. Avec plus d’aisance lors des montées, je rattrape un peu le temps perdu…
Dans mes pensées, la course était à deux étapes : Une première partie entre Saint Etienne et Soucieu, puis la deuxième jusqu’à l’arrivée. Ma concentration sur ma gestion de course est toujours présente, je ne lâche rien ! Pourtant, ma perte de temps dans les descentes aurait pu me démotiver… Mon classement décroit petit à petit à chaque passage : 35… 30… 20…
Maintenant Soucieu, j’attaque !
Je me sens bien, je croise des visages familiers, ça me motive encore plus ! Je double, cette deuxième partie est géniale. Mais là, une crampe se fait ressentir au niveau de l’estomac avant le dernier ravito. Je suis obligé de marcher en descente, j’essaie de gérer comme je peux. Je me pose un peu à Sainte Foy, je mange et je repars à l’attaque de la dernière montée. Je me sens beaucoup mieux, je double de nouveau, en sachant à ce moment là que je suis dans le top 15. La place exacte, je ne sais pas, mais je relance dès que je peux malgré la fatigue qui se fait ressentir. Je verrais seulement plus tard, grâce à ma montre cardio, que mon finish sur les quais était à une très bonne allure. Je n’ai rattrapé personne sur cette dernière partie de course, mais cela m’a permis de garder une belle 13eme place au général en 6h26’06″…
Je reste satisfait par cette dernière course de l’année. Seul bémol, l’abandon de deux de mes sparring-partners. Le bilan de ma saison est vraiment positif : Plusieurs victoires, et quelques bonnes places, comme sur la 6000d ou le marathon du Mont Blanc. Après tout, cela ne fait qu’un peu plus de 3 ans que je cours après mon arrêt de la cigarette… Place à la récupération maintenant avant de faire la saison des cross courts, en espérant une place aux France. Mes 2 objectifs majeurs pour 2014 restent la Tranvulcania aux Canaries et la CCC en Août.
A suivre…
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