Un semi marathon semblait idéal en ce qui concerne la distance. Je pouvais facilement l’intégrer à mon calendrier entre 2 trails.
M’entrainant 5 fois par semaine, dont 2 a 3 fois sur bitume, je ne suis pas trop dans l’inconnu, restait à savoir quel chrono je pouvais envisager.
Sur un trail, le chrono n’a pas trop d’importance, avec les variations d’allures et de terrain, la vitesse est assez aléatoire. Sur route il faut savoir garder une certaine régularité et tenir une allure pendant 21 kms.
Pendant le mois de Février, j’alterne les entrainements entre routes et collines avec séances de type vma et seuil. J’envisage raisonnablement de m’approcher des 1h20 ce qui constituerait un temps de qualification FFA vétéran1 pour les championnats de France. Ce serait déjà vraiment très bien pour moi.
Le semi-marathon de la Grande-Motte est déjà ma 9ème course de l’année après 4 trails, 1 cross, 1 course nature et 2 courses mixtes (route-collines). La forme est là pas de fatigue particulière, je suis fin prêt à en découdre avec ces 21 kms de bitume.
J’arrive en famille dès le jeudi après-midi pour profiter de la région pendant 4 jours. Le vendredi, petite marche pour visiter et le samedi un petit run à jeun de 35 minutes pour 8 kms. Les jambes sont un peu lourdes mais ça val Heureusement mon Compex est là pendant 3 jours pour me réconforter ;-).
Dimanche matin, je suis prêt pour affronter les quelques 2500 coureurs alignés sur le semi marathon. J’ai la chance de pouvoir partir dans le sas élite grâce à mon temps de 01h18 réalisé sur Marseille-Cassis en octobre 2013.
Après 10 minutes d’échauffement, je me place donc sur la ligne de départ un peu en retrait tout de même. Il va falloir tenir une allure de 15,8 km/h pendant 21,1 kms.
10h30, le départ est donné, forcément devant ça part très vite, à plus de 18km/h, je reste dans mes allures et au bout de 2 kms je suis à 16,5 km/h, c’est trop rapide si je veux tenir 21 kms. Je décide de ralentir un peu pour me caler sur mon allure cible. Malgré un départ un peu rapide, tout va bien, les jambes sont légères et le souffle aussi.
5ème kilomètre, je passe en 18’, c’est un poil trop rapide mais je suis toujours bien. Les gens sur le bas coté de la route encouragent, ça porte !! Aucune idée à ce moment de la course de mon classement, pour moi je suis dans les 100. Un coureur se joint à moi pour me demander mon temps final, je lui réponds dans les 01h20.
Km16, après avoir pris un gel endurance et un verre d’eau au ravito du kms 10, les jambes se font un peu plus lourdes mais je remonte sur pas mal de concurrents. A ce moment là, je suis pointé dans les 50. Je suis très content même si je passe en 01h03 au lieu de 01h01.
Les 5 derniers kms, les plus durs, avec une longue ligne droite en aller-retour, du vent défavorable sur une portion, même si on est loin des rafales rencontrées sur le marathon Nice-Cannes l’année dernière.
Il reste 3 kms, ma montre affiche 01h10. Moins de 11 minutes pour franchir la ligne ça s’annonce compliqué. Je remonte encore quelques coureurs et suis pointé 35ème. Une femme à vélo m’accompagne et m’encourage jusqu’à 500 mètres de la ligne d’arrivée. Pas mal de monde sur les bas côtés applaudissent, ça me porte et permet de remettre un dernier coup de collier. Je boucle ce semi en 01h20’35 secondes à la 30ème place sur 2300 coureurs classés.
Au final, je suis vraiment très satisfait du chrono, mais aussi de ce top 30, surtout sans un gros entrainement spécifique pour ce semi marathon.
Très belle course, belle expérience qui me donne un bon aperçu de ce qu’il faut travailler en vue du marathon d’Annecy le 27 avril prochain pour espérer passer sous les 02h50.
Prochaine course d’ici-là, le trail du Ventoux !
Pascal