Le ministre des Sports Patrick Kanner l’avait promis : la simplification du certificat médical de non contre-indication à la pratique sportive entre en vigueur le 1er septembre. Voyons ce que cela change.
Le premier point -et sans doute le plus important- concerne ceux qui sont licenciés, dans un club d’athlétisme par exemple. Auparavant il fallait passer une visite médicale tous les ans pour présenter un certificat. Ce sera désormais tous les trois ans. Concrètement, vous fournirez ce petit papier du médecin la première année, puis vous devrez remplir un simple formulaire à remettre à votre club les deux années suivantes. En fonction des réponses, si un danger est détecté, il pourra éventuellement vous être demandé un passage par la « case médecin ». C’est un changement qui va dans le bon sens pour ceux qui rechignent à dépenser 23 euros (sans doute bientôt 25) pour un certificat tous les douze mois.
Plus de certificat pour l’EPS
Cela concerne plutôt vos enfants/neveux : Il ne sera plus demandé de certificat désormais pour la pratique de l’UNSS, pour les activités sportives facultatives du mercredi après-midi par exemple. Le ministère estime que « l’aptitude des jeunes à faire du sport est présumée ». On pourrait répondre qu’un jeune de dix ans peut présenter un souci cardiaque au même titre qu’un « moins jeune » de 40 ans. Mais ne chipotons pas.
La fin du certificat spécifique à chaque sport
Si vous faites partie des sportifs multicarte, vous connaissez ce moment où vous demandez au médecin un certificat pour la pratique de la course à pied, un autre pour le badminton, un pour la natation et l’autre pour le curling ( ATTENTION : un médecin un peu chambreur pourrait vous refuser le curling). Désormais, un seul certificat d’aptitude suffira pour pratiquer ces sports. Exception faite des disciplines considérées comme extrêmes, comme le parachute, la plongée ou la boxe. Alors quid de l’ultra trail ou des ultra marathons ? Difficile à dire pour le moment, on peut imaginer que certaines épreuves demanderont un certificat bien spécifique pour se couvrir.
En bref, c’est mieux, mais…
Mais cela reste encore archaïque et discutable. On sait très bien aujourd’hui qu’une partie des certificats fournis sont falsifiés et que c’est très facile de jouer à l’apprenti faussaire de nos jours. On sait aussi que certains médecins (pas tous évidemment, loin de là) sont peu scrupuleux et se contentent de deux ou trois flexions. Comment peut-on détecter un quelconque risque de cette façon ? Enfin il est aujourd’hui possible avec une licence d’athlé de participer à une course à pied, mais ce n’est pas le cas avec une licence de cyclisme par exemple. Si quelqu’un est capable de justifier en quoi un cycliste est moins apte qu’un lanceur de poids à courir un marathon, alors qu’il parle maintenant ou se taise à jamais.
Bref, cette simplification va dans le bon sens mais ne règle pas la question d’un certificat qui d’ailleurs n’existe pas dans bon nombre de pays tout aussi pointilleux que le nôtre sur les questions de santé publique.
Alors en attendant, on est en septembre, et vous savez ce qu’il vous reste à faire. Cela fera 23 euros s’il vous plait.