La première course reste un moment important dans la vie d’un runner, le premier dossard, le premier départ, la première ligne d’arrivée … Aujourd’hui c’est Morgane qui nous raconte sa toute première course, un souvenir inoubliable et plein de péripéties !
C’était en avril 2011, j’avais intégré mon club, l’Union Athlétique des couleurs, depuis un mois. Je m’entraînais régulièrement mais de manière peu structurée.A l’époque, j’étais déjà frileuse niveau distance mais amoureuse des bosses, j’ai donc profité d’une sortie avec le club pour m’inscrire sur une course nature à côté de la maison. Je me souviens qu’il y avait au moins deux distances un 10km et un 22km. C’est comme une évidence que je suis alors inscrite sur la petite boucle.
Je prends un départ tout feu tout flamme, 10km je connais… facile ! Le début de parcours est le même que celui du 22, donc attention à la bifurcation. On m’annonce première féminine, cool ! J’étais dans un bon groupe et en haut d’une grosse bosse on tourne à droite ( grosse erreur) pour enchaîner sur une belle descente que je connais bien, c’est ici que je m’entraîne. On continue la balade, tiens on passe à côté de la maison, je regarde ma montre : 8km… je fais un rapide calcul, impossible que je sois sur le 10km, je commence à paniquer, je me retourne, re-calcule … Un de mes compagnons me demande alors ce qui ne va pas et de ma petite voix je lui demande: » On est sur quelle distance ? », tout tranquillement il me répond : « bah le 22 ! ». Je stoppe net : « Mais j’étais inscrite sur le 10km, j’ai jamais couru aussi long, j’ai pas d’eau … »
Je regarde la maison et je n’ai qu’une idée, rentrer directement. Le hic, je n’ai rien pris , pas même un téléphone pour prévenir mon chéri qui est également sur la course. Mes compagnons me motivent : « T’es super bien placée », « Tu ne peux pas abandonner » « Allez, on te pousse. » Bon bah foutu pour foutu, je continue !
Jusqu’au 18ème tout va bien, je fonce, mais très rapidement ça se dégrade, je crois que je fais ma première « hypo ». Impossible d’avancer, je marche, je cours, je marche, je cours…je termine ces 4 derniers kilomètres en traînant la patte.Dans ma tête je pense à ce que je vais raconter aux copains à l’arrivée, ils vont bien se marrer.
La voilà la ligne de la délivrance et j’en termine enfin…mais personne, ils sont passés où les copains du club ? En voilà un qui arrive tout paniqué « Mais t’étais où ? On te cherche partout ! » En fait, certains étaient déjà partis à ma recherche croyant qu’il m’était arrivé quelque chose sur le 10.
Je ne vous explique pas l’état le lendemain, des courbatures sur 100% de mon corps ! De plus j’ai traîné un moment l’étiquette de « la femme qui court 10 km en 22km ! »
Finalement, avec beaucoup de recul, ça reste un bon souvenir !