Pour des questions pratiques et de disponibilité, j’ai donc coché la date du 2 février et jeté mon dévolu sur ce marathon organisé aux Pays-Bas, à un peu plus de 300km de chez moi. [do action= »retour-a-la-ligne »/]
Je n’avais jamais entendu parler d’Apeldoorn jusqu’ici mais quelques recherches sur le web m’ont permis d’être rassuré et d’apprendre qu’il s’agit d’une charmante ville de 150 000 habitants près d’Arnhem, bordée par une grande forêt. Un marathon qui promettait un parcours nature comme on les aime.
Direction marathon d’Apeldoorn en solo
Pour me rendre à Apeldoorn, j’ai donc emprunté une sorte d’axe Lille-Anvers-Breda-Utrecht. J’ai choisi de prendre la route le matin même car le départ était à 12h. Un peu cavalier, jugeront les pointilleux de la performance, mais comme je me déplaçais seul, je le sentais mieux comme ça. Mon unique hésitation était due à la perspective d’arriver dans un pays dont j’ignore complètement la langue et de manquer de temps pour rectifier des erreurs éventuelles dans mon organisation.
Bref, réveil officiel à 5h, lever réel à 5h45, au volant de ma voiture à 6h15, légèrement grippé et fatigué donc pas totalement sûr de ne pas faire une connerie. J’ai roulé prudemment et avalé sur la route ma ration de pâtes vers 8h30. L’autoroute était déserte tout comme la ville quand je l’ai traversée vers 9h30. J’ai pensé que je m’étais peut-être trompé de jour mais mes doutes se sont dissipés à mon arrivée sur un des parkings réservés aux quelques 12 000 participants toutes épreuves confondues.
Une navette et une discussion avec un concurrent venu d’Amsterdam plus tard, et j’étais au retrait des dossards. Puis un peu de marche pour déposer mes affaires dans un gymnase, encore un peu de marche pour retourner sur l’avenue où était donné le départ, un sweat déposé à la consigne, la mise en place du matériel, des équipements, un peu d’attente, la musique déjà lancée dans les oreilles et…
…et je vois que des concurrents tentent d’attirer mon attention vers les trottoirs où se trouvent déjà pas mal de public. Je crois halluciner quand je distingue deux amis venus me faire une surprise. Je me faufile pour aller les saluer et les remercier, regagne rapidement ma place et pars au signal du starter en compagnie de quelques 600 marathoniennes et marathoniens déterminés à finir en moins de 4h30 sous peine d’être disqualifiés. Sévère.
Pas si solo que ça finalement…
Le baume au cœur d’avoir vu mes amis m’aide à avaler les dix premiers kilomètres à une allure supérieure à celle prévue pour descendre sous les 3h45, mon objectif du jour. C’est volontaire car un concurrent m’avait prévenu que le second semi était assez montant et cassant pour les jambes. Je maintiens donc une allure légèrement inférieure à 5’00’’ sans problème y compris sur les montées progressives qui semblent atteindre l’horizon devant moi. Je comprends que le parcours est bien vallonné mais je ne me décourage pas, je suis bien en jambes.
J’arrive à la fin du premier semi-marathon, je me ravitaille (pas assez) alors que je n’ai ni faim ni soif. Il fait froid mais le soleil est au rendez-vous. Je me dis aussi que j’aurais dû partir plus léger. Vers le KM25 je ressens un peu de lassitude alors j’écoute quelques podcasts pour me changer les idées jusqu’à ce qu’on pénètre de nouveau dans la ville où la foule attend les semi-marathoniens. Je prends un maximum d’encouragement pour me donner de l’énergie et je repars pour la partie la plus délicate, les montées plus franches et le mur du KM30 qui guette évidemment. Comme à Caen en juin, je décide de basculer en mode musique et j’accélère, grisé par l’émotion de Motown dans les oreilles.
Je double. Je double. Et je double pour aller chercher ma récompense : un dernier kilomètre entre potes. Ils sont là, c’est le pied. Je suis content que ça se termine et je suis heureux de sentir que je n’ai quasiment pas souffert, ce qui signifie que je peux envisager d’effacer les 3h30’ la prochaine fois !
Le bilan :
Chrono officiel : 3h37’10’’
Chrono réel : 3h34’52’’
Classement 160e/557
Et je termine premier Français !!! (Ok, on était 3…)
David
http://daddythebeat.fr