C’est l’argument de vente des marques d’électro stimulation : cette technologie vous permettrait de disposer d’un kiné à la maison. On a vérifié avec le test du Compex SP 6.0
Pour faire simple, le Compex SP 6.0 ressemble à s’y méprendre au 4.0, mais sans les fils. 30 programmes sont proposés par cet outil, sous 4 thématiques générales :
- La préparation physique : pour se renforcer musculairement, travailler son endurance, ou le volume musculaire.
- La récupération : des massages régénérants au massage relaxant.
- La rééducation : pour les sportifs qui reviennent de blessure ou ceux qui n’ont pas fait de sport depuis longtemps et souhaitent se raffermir sans marcher comme un robot grippé après la première séance.
- Le soulagement des douleurs : du type raideurs musculaires par exemple
Voyons à l’usage
Passons rapidement sur l’aspect esthétique du modèle : le boîtier de commande est léger, sobre, c’est une petite télécommande ni plus ni moins. Le chargeur est massif et même assez encombrant.
L’intérêt du Compex SP 6.0 (comme du 8.0, son grand frère), c’est d’abord la technologie « Wireless », sans fil donc en bon gaulois. Loin d’être gadget, c’est même très pratique lorsque vous souhaitez vous faire une bonne séance de récup dans votre canapé, sans craindre de tout arracher si vous bougez. Pour ma part, j’ai même pu l’utiliser en jouant avec ma fille sans perdre en efficacité (à condition de ne pas faire une balle au prisonnier non plus).
Côté performances, l’autonomie me permettait de le recharger seulement une fois par semaine environ, ce qui est confortable. Les patchs en revanche ont une durée de vie assez limité, et un prix qui l’est moins. En clair, c’est assez cher, et plus ils sont usés, moins l’appareil est efficace évidemment.
Un réel intérêt pour la récupération
C’est la fonction récupération que j’ai le plus utilisée, en préparation du 80km du Mont-Blanc. Après chaque séance difficile, j’ai utilisé la fonction « massage régénérant » d’abord sur les quadriceps, puis sur les ischo. Et j’ai vraiment ressenti une différence. Moins de fatigue, moins de courbatures le lendemain, la récupération s’en trouve vraiment facilitée. Je complétais avec une séance de capillarisation pour « développer les capillaires sanguins » comme disent les puristes.
Pour ce qui est de la construction musculaire en revanche, j’ai vite lâché l’affaire. Pourquoi ? Parce que cela provoquait une grosse fatigue que je ressentais fortement lors des séances intenses. Je cumulais la fatigue sans parvenir à vraiment en sortir et cela devenait contreproductif. Il est vrai cependant que Compex propose des programmes adaptés et censés être équilibrés. Pour ma part je l’ai plutôt utilisé au feeling, je me voyais mal ajouter à un programme de course déjà carré, un programme Compex qui l’aurait été aussi. C’est bien d’avoir une vie aussi, non ?
Ce que je peux dire sans trop me tromper, c’est qu’il ne faut pas espérer se faire des quadri en béton simplement en faisant 30 minutes de Compex tous les soirs. Cela ne vous dispensera jamais de casser de la fibre sur quelques bonnes vieilles séances dehors.
Quel intérêt pour le coureur lambda ?
Il faut que je sois honnête avec vous : l’électrostimulateur Compex SP 6.0 est loin d’être à la portée de toutes les bourses. Sans compter les consommables à acheter assez régulièrement. Alors est-ce que cela vaut le coup ? Pour celles et ceux qui l’utilisent comme moi, c’est-à-dire simplement pour la récupération, sans doute pas. Certains modèles de la marque (ou d’autres) feront très bien l’affaire si vous vous accommodez des fils.
En revanche, pour ceux qui souhaitent profiter de toutes les fonctions, en se fiant à un programme bien ficelé, c’est assurément un bel outil, d’autant que le Wireless –je le répète- change vraiment la donne niveau confort. Vous pouvez par exemple l’utiliser au bureau incognito, j’ai testé. Je vibre d’ailleurs au moment où j’écris ces lignes.