C’est grâce à un ami que j’ai découvert la Fuji Trabuco 3 d’Asics. Après une bonne centaine de kilomètres de recul et plusieurs heures de pluie, je peux enfin livrer un retour d’expérience !
Test complet de la Gel Fuji Trabuco 3
Premières impressions
Au premier coup d’œil, les Trabuco 3 donnent une réelle impression d’agressivité. La forme générale de la chaussure est très profilée et les crampons ne demandent qu’à entrer en action. J’aime assez la sobriété des couleurs, c’est souvent le cas chez Asics (sauf peut-être pour certains modèles femme). Sur le papier, elle affiche un poids de 330g et un drop de 8mm, de quoi garantir de très bonnes sensations.
Une fois enfilées, ces Trabuco confirment mes premières impressions : l’agressivité est au rendez-vous. Il suffit de marcher quelques pas pour comprendre que ce sont des chaussures conçues pour une pratique intense. Le chaussant est vraiment confortable, à tel point qu’on en oublierait presque que l’on porte 330g à chaque pied. Pour ne rien gâcher, le talon est bien maintenu, ce qui est primordial pour les terrains glissants comme ceux que je pratique.
Sur le terrain
Les premières foulées sont un peu déstabilisantes lorsque l’on n’est pas habitué à l’amorti gel d’Asics. Sur la Trabuco 3, le gel est placé au talon et à l’avant du pied et je dois bien avouer que ça offre des sensations assez singulières mais très agréables. Aucun doute, l’amorti est au rendez-vous.
Un autre gros point fort de cette chaussure de trail, c’est sa respirabilité. Le mesh évacue efficacement la transpiration et je n’ai pas eu cette sensation de pied moite que je pouvais rencontrer avec d’autres marques. A savoir qu’il existe une version GTX de la Trabuco, dotée d’une membrane en Gore-Tex totalement étanche. Je pense que cette version doit être moins bien ventilée mais n’hésitez pas à me donner tort ou raison dans les commentaires 🙂
La seule véritable ombre au tableau selon moi, c’est l’accroche. Sur terrain sec, tout va bien : elle s’adapte aux changements entre graviers, bitume et sentiers plus « cassants ». Les crampons jouent bien leur rôle, aussi bien sur terrain plat qu’en montée ou en descente, même s’il n’est pas rare de se retrouver avec un caillou coincé dans les rainures de la semelle. C’est sur terrain humide que la Trabuco montre ses limites. Dès que le terrain devient gras, elle a tendance à déraper et à déplacer les appuis de quelques centimètres. Je me suis laissé surprendre à plusieurs reprises sur des périodes de transition entre graviers et chemins plus boueux.
Verdict
Très agréablement surpris par ce modèle, malgré un bémol concernant l’accroche sur terrain humide. La Trabuco 3 est une très bonne chaussure de trail mais ne fait pas défaut sur le bitume lors de parcours « mixtes ». Gros point positif également pour la finition et le sens du détail d’Asics : la languette pour ranger les lacets durant la course m’a sans doute évité bon nombre d’accrochages avec des ronces en forêt.