La première mouture de cette chaussure de trail Mizuno avait plutôt convaincu, la deuxième lui ressemble de très près. Passage au crible de cette Kazan 2 avec ce test qui vous permettra de vous faire une idée.
Mizuno, en général, on aime ou on n’aime pas. La marque applique depuis des années la même recette : des chaussures dynamiques, stables, mais parfois un peu rigides… Bien qu’elle tente de corriger ce dernier point depuis quelque temps. Ayant déjà usé plusieurs paires de la marque japonaise (Mujin, Sayonara) ces dernières années, je savais à quoi m’attendre en ouvrant la boîte.
Mizuno Kazan 2, un modèle sobre… Et efficace ?
Côté design, Mizuno ne s’est pas franchement fait violence. Un style plutôt classique, des couleurs pas très audacieuses. C’est sobre et discret.
Enfilage dans la seconde pour voir un peu ce que vaut la bête : le chausson est confortable, la toebox est large, ce qui convient à mes pieds en forme de brique, impression accentuée par la souplesse du mesh. La cheville est bien maintenue.
L’impression générale est plutôt bonne même si le tout est un peu rigide, mais je sais par expérience que les Mizuno ont besoin d’être ‘’cassées’’ sur une ou deux séances avant de passer aux choses sérieuses.
Côté semelle, on retrouve exactement la même que celle de sa grande sœur, la Mujin, avec des crampons plutôt marqués, en forme de croix sous l’avant du pied ainsi que sous le talon. Niveau mensurations, la belle affiche 295 grammes en pointure 42, et 12mm de drop.
Enfin pour bien vous situer, voici mes mensurations à moi : 1m75, 70kg, plutôt amateur de trails entre 40 et 80km.
Mizuno Kazan 2, le test complet
Ne partant avec aucun à priori de départ quant à l’usage de ces chaussures, j’ai testé toutes les situations, du petit footing sur route au trail boueux de 50km. Il est évident que le bitume n’est pas leur terrain de jeu favori mais elles sont suffisamment dynamiques et amorties pour encaisser des passages durs sur des courses intermédiaires, comme la Saintélyon par exemple. Bref, une chaussure de trail assez polyvalente au final.
L’accroche est excellente, tout juste me suis-je fait quelques frayeurs sur des pierres mouillées, mais dans la boue, l’herbe, et même sous le déluge, aucun souci.
La phase ‘’critique’’ de mon test, c’était donc l’Ard Trail, 50km, avec quasiment aucun dénivelé mais pas mal de boue. J’ai volontairement choisi de me passer de pommade pour faire un bilan honnête à l’arrivée en demandant l’avis de mes pieds. Ils sont unanimes : aucune brûlure, gêne, ou ampoule. Et ce malgré plusieurs passages dans des cours d’eaux.
Notez toutefois que la languette épaisse évacue très mal, que les semelles ont tendance à stocker un peu la boue qui s’accumule, et que j’ai parfois couru avec des kilos sous les pieds.
Bilan du test de la Wave Kazan 2
Si je devais ranger cette chaussure de trail dans une case, je serais bien embêté. Vu l’amorti un peu moins présent que sur la Mujin, je la conseillerais néanmoins plutôt pour des trails jusqu’à 80km… Pour l’Ultra, sa grande sœur semble plus indiquée. Sinon, elle se faufile sur tous les terrains, convient quasiment à tous les gabarits bien que les plus gourmands d’entre vous préféreront sans doute le confort de sa grande sœur, plus protectrice.
Notes Mizuno Kazan 2 :
- Esthétique : 5/10
- Dynamisme : 8/10
- Confort : 7/10
- Stabilité : 7/10
- Accroche : 8/10
- Rapport qualité/prix : 7/10