Le runner est un consommateur comme un autre. C’est sans doute ce qu’ont dû se dire les responsables de chez TomTom en proposant cette « nouvelle » montre de course à pied, la bien nommée Runner 3 Cardio+Music (rien que ça).
Car, sous le soleil, il n’y a pas grand chose de nouveau : globalement, le modèle est à 95% l’exacte copie carbone de la Runner 2. Seules deux ou trois nouvelles options viennent faire leur apparition, ce qui ne justifiera en rien un nouvel achat pour les heureux possesseurs de la précédente version. Une déception, donc.
Cependant, et si vous ne possédez pas encore de montre pour vos entraînements, cette TomTom Runner 3 fera pourtant bien son travail. Voyons ensemble ce qu’elle propose en détails.
Une montre de gamme moyenne mais richement dotée
Cette version de la Runner 3 se veut exhaustive puisqu’elle propose non seulement le cardio au poignet, mais aussi la possibilité de stocker et écouter de la musique via un espace de stockage de 3GO. Un casque bluetooth de bonne facture est également fourni dans ce package.
La Runner 3 Cardio+Music permet au coureur de s’affranchir du téléphone portable (pour la musique), du casque filaire et de la ceinture pectorale pour la mesure de la fréquence cardiaque. Courir de manière libre, en somme, c’est ce qui fait la force de cette Runner 3.
Esthétiquement, on retrouve un copier/coller de la Runner 2 : seul le bracelet a très légèrement changé, sans pour autant venir révolutionner la donne. Je le trouve même pour le coup un poil moins facile à mettre que celui de la seconde version, mais je chipote.
L’écran, monochrome, conserve la bonne visibilité qui faisait la force de la Runner 2. Les menus sont quant à eux strictement identiques : les utilisateurs TomTom ne seront ainsi pas dépaysés, et les nouveaux venus s’y retrouveront très facilement.
Menus et fonctions de la Runner 3
La navigation sur la montre de TomTom se fait intégralement via le gros pavé multidirectionnel situé sous l’écran. En partant de l’écran principal (celui avec l’heure), on accède aux fonctionnalités suivantes :
- Un clic à gauche : Fonction suivi d’activité. Vous y retrouvez (en navigant vers le haut et le bas) le nombre de pas réalisés dans la journée, le nombre de calories dépensées, le nombre de kilomètres réalisés, la durée totale de l’activité, ainsi que le nombre d’heures de sommeil. Un autre clic à gauche vous permettra d’accéder aux même métriques, mais cette fois sur la semaine.
Difficile de mesurer la fiabilité des données affichées, mais on fera confiance à TomTom sur ce point.
- Un clic en haut : Synchronisation avec le casque bluetooth mis à votre disposition, puis accès à la playlist musicale.
- Un clic vers le bas : Accès aux différents réglages de la montre. Vous pourrez avoir accès aux informations globales du modèle (batterie, mémoire, version), alarme, réglage de l’heure (format 12 ou 24h), options de suivi (pas, calories, kilomètres, …), playlist, profil, … Les options de réglages sont complètes et vous permettront de personnaliser la montre à votre guise, selon vos propres critères personnels.
- Un clic à droite : accès aux différents modes d’entraînement. Il y en a 7 (+ 1 chrono) : course à pied, vélo, natation, tapis, gym, intérieur, freestyle.
Le mode « Course » en détails
La Runner 3 de TomTom vous propose différents modes d’entraînement en fonction des objectifs visés.
Vous pourrez choisir de courir librement, et ainsi seulement suivre vos performances habituelles, mais aussi vous fixer un objectif (de distance, temps ou de calories à dépenser), fractionner votre course, se concentrer sur un nombre de tour à effectuer (réglable selon la distance parcourue, le temps écoulé, ou de manière manuelle), déterminer des zones de fréquence cardiaque, et accéder à vos 10 dernières courses personnelles.
Une fois votre objectif déterminé, il ne vous restera plus qu’à revenir sur l’écran principal du mode course afin de débuter votre entraînement…mais seulement si le satellite est capté suffisamment rapidement ! Il s’agit en effet d’un problème que je rencontrais déjà sur ma Runner 2 : la montre est parfois assez longue à être localisée, ce qui est vraiment handicapant lorsqu’on attend jusqu’à de longues minutes dans le froid ou sous la pluie.
Une fois la course (enfin) lancée, on retrouve les métriques qu’on a l’habitude de suivre sur les montres de ce type : distance parcourue, temps écoulé depuis le début de la course, fréquence cardiaque, rythme moyen, … Le tout est bien évidemment paramétrable, et vous pourrez choisir quelle donnée principale vous souhaitez afficher.
Le capteur de fréquence cardiaque situé au poignet semble globalement fiable, même si on note quelques incohérences en début de course (fréquence cardiaque anormalement haute), ou lors des exercices de fractionné, là où le capteur a un peu plus de mal à suivre le rythme imposé. Mais ce souci mineur est généralisé à ce type de capteurs et ne viendra pas entacher votre plaisir de course.
Une fois votre run terminé, un test de récupération viendra prendre le relais et vous dira où vous vous situez à ce niveau (excellente récupération, bonne récupération, …).
Un bémol à mes yeux : la montre ne propose pas de récapitulatif global immédiat de la course qui vient d’être effectuée, et il faudra repasser par les menus pour y avoir accès. Dommage, surtout que la fonction aurait pu être ajoutée depuis la dernière version de la montre.
Les autres activités sportives
En plus du traditionnel mode course, TomTom propose de se servir de la montre à vélo ou dans l’eau lors de vos sessions natation.
La Runner 3 ne peut néanmoins pas être considérée comme un modèle multisports en tant que tel. Le mode natation, par exemple, sera juste suffisant en piscine (la montre comptera alors les longueurs de bassin réalisées), mais inefficace en eau vive.
En ce qui concerne le vélo, vous pourrez suivre grosso modo les mêmes métriques que pour la course à pied. Mais les transitions entre les sports ne seront malheureusement pas possibles. Dommage pour nos amis triathlètes.
Au rang des nouveautés : boussole et suivi d’un itinéraire
Ce sont les (seules) nouveautés de cette Runner 3 : la possibilité de suivre votre itinéraire, ce qui sera très pratique lorsque vous courrez dans un lieu inconnu. Vous n’aurez ainsi qu’à suivre les indications de la montre pour revenir à votre point de départ.
Via l’application MySports, vous aurez également la possibilité d’importer des itinéraires déjà existants, mais aussi d’importer vos créations (mais seulement en les créant via une autre plate-forme).
Difficile de se perdre avec une telle option ! Mais que cela ne vous empêche pas d’être attentif sur le chemin emprunté !
Déception : aucun altimètre n’est présent sur la montre, et il faudra se référer au site, et donc attendre la fin de votre course, pour découvrir l’altitude à laquelle vous avez évolué.
La Runner 3, une déception ?
Clairement, la nouvelle montre de TomTom ne révolutionne pas le genre : elle se contente de resservir une soupe certes déjà très bonne, mais qui sent quand même pas mal le réchauffé. Et ce n’est pas les quelques options ajoutées (et qui auraient éventuellement pu l’être via une mise à jour de la Runner 2 ?) qui nous feront penser le contraire.
L’avantage de la sortie de la Runner 3 sera que les inconditionnels de TomTom pourront se procurer la précédente version à des tarifs plus abordables.
En faisant fi des versions passées, la Runner 3 reste néanmoins un bon modèle, et un choix à prendre en compte afin de suivre ses performances en matière de course à pied. En espérant que la (sans doute) future Runner 4 vienne vraiment changer les choses.