En France, si Paris a son marathon, Millau ses 100Km, Chamonix a son tour du Mont Blanc. Le toit de l’Europe qui accueille, l’espace d’une semaine, cinq épreuves plus belles les unes que les autres.[do action= »retour-a-la-ligne »/]
Mais courir l’Ultra Trail du Mont-Blanc n’est pas ouvert à tous. Outre l’obtention des points qui permet une première sélection, personne – y compris les élites – ne passe au travers de la roulette russe du tirage au sort. C’est finalement moins de 50% des prétendants qui seront autorisés à prendre le départ de Chamonix.
Cette année, j’ai la chance de faire partie des heureux élus. Malgré le coût de l’inscription, que je trouve démesuré, je serai bien sur la ligne de départ ce vendredi 29 aout 2014 … C’est-à-dire dans deux jours …
A J-2 d’une telle épreuve, le stress ne monte plus, il est déjà au maximum ! Fort heureusement, la balance des sentiments s’équilibre avec une envie débordante d’en découdre. L’attente est longue, les heures sans activité sont interminables. Si le plan de course est prêt, il faut maintenant s’attaquer à la préparation matérielle. Ne rien oublier, demeurer autonome en cas de raté avec mes suiveurs, prévoir l’impossible sans se surcharger, éviter coups de froid et coups de blues… Et conserver une idée assez précise du déroulement souhaité de la course. Côté chrono, j’ai quelques certitudes sur mes capacités mais jamais sur des durées aussi longues. Suis-je alors objectif dans mes prévisions ?
Les idées sont confuses et mes projections s’entrechoquent. Si l’UTMB est à l’image de mes ultras précédents (Maxi Race, CCC, Montagn’hard) l’objectif des 35h demeure raisonnable, mais si je rencontre un jour sans (Trail des Aiguilles Rouges), ou que la course ne se déroule pas comme convenu, ne suis-je pas un peu trop optimiste sur mes temps de passage ?
Oui, j’ai peur !!! J’évite d’ailleurs de trop regarder le profil de la course qui donne le vertige. Si mes proches tentent de me rassurer, si je semble en bonne forme et affuté, je ne peux savoir ce qu’il va vraiment se passer durant ces 168 kilomètres et quelques 10 000 mètres de D+. Il y aura des hauts et des bas, mais comment les gérer ? Vais-je être épargné par les pépins physiques ? et mes côtes traumatisées lors de ma dernière sortie longue vont-elles me laisser tranquille ?
Toutes ces questions et bien d’autres trouveront certainement leur réponse entre vendredi et dimanche lors de cette fête de l’ultra trail à laquelle je me suis invité.
L’UTMB est un rêve pour beaucoup, le boucler est devenu le mien …
Grégory
Team UR
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