La blessure ne prévient pas et s’invite souvent de manière brutale. Une jambe brisée, et c’est tout un équilibre qui s’effondre, loin, très loin de la course à pied. Un choc difficile à accepter qui vient bouleverser le quotidien. Découvrez le témoignage de Céline.
Après une longue coupure suite à la naissance de ma fille, l’heure de la reprise sonnait enfin avec enthousiasme… La reprise devait s’effectuer en douceur : quelques footings et des lignes droites pour mes 1ères séances. La forme et l’envie étaient là, un retour qui s’annonçait donc plutôt bien !
Mais il fut de courte durée -accident de ski- le verdict tombe : double fracture du tibia et du péroné. Un coup dur très difficile à avaler tant sur le plan familial, professionnel que sportif.
La période de convalescence sera longue, très longue même : il faut pourtant l’accepter et vivre en fonction de cette lente évolution vers la guérison. Car malgré tout, il faut toujours savoir repartir de bon pied !
Conseil 1 : Rester positif
L’arrêt total et brutal de la course à pied peut se comparer aux étapes de deuil en psychologie : Choc et déni, douleur et culpabilité, colère, marchandage, dépression, reconstruction et acceptation. Quelque part, c’est exactement ça, même si dans l’idéal il faut réduire au maximum la durée entre le choc et l’acceptation pour éviter de se morfondre.
Il faut bien se rendre à l’évidence, il est impossible de marcher, donc courir, n’en parlons même pas ! C’est un accident de la vie qui demande de la patience tout au long de la période de consolidation et de réeducation.
Apprendre à ne pas dramatiser est une étape essentielle pour aider à la guérison. Je m’implique dans ma guérison comme je m’implique dans mon programme d’entraînement. Chaque journée passée me rapproche du jour où j’enfilerai de nouveau mes chaussures de running.
Je suis convaincue qu’une longue carrière de runneuse m’attend encore suite à ce passage difficile, avec des compétitions et des chronos à la clé. La soif de revanche sur ce temps volé me donnera des ailes.
Bien entourée et encouragée par mes amis, ma famille, mon coach, le team UR, je n’abandonnerai pas, je sais que je reviendrai encore plus forte qu’avant !
Conseil 2 : Garder le mouvement
Durant cette période difficile, il m’a fallu trouver une activité pour compenser mon besoin de courir, pour me sentir bien dans mon corps et surtout dans ma tête Cela paraît simple, mais quand on court depuis l’âge de 8 ans, il est difficile d’envisager faire autre chose. N’ayant pas vraiment le choix de remplacer mon activité préférée, j’ai dû me lancer un défi : apprendre à nager !
Déjà à l’école, tous les moyens étaient bons pour se faire dispenser… Mais dans ce nouveau tournant de ma vie, j’ai ressenti le besoin d’apprendre une chose nouvelle, de progresser dans cette activité et de me prouver que je n’avais pas perdu mon temps.
Je n’ai pas pour ambition de devenir la nouvelle Laure Manaudou de la natation, j’ai juste envie de me faire plaisir en ajoutant une nouvelle corde à mon arc. Se fixer des objectifs permet d’avancer, c’est un second pas vers la guérison.
Bientôt la reprise
Dans quelques mois après une seconde opération, je pourrai enfin rechausser mes runnings ! Toutefois, je reprendrai uniquement quand je me sentirai complètement prête, avec l’accord de mon chirurgien.
Il ne faut jamais reprendre trop vite, malgré l’impatience. Mon coach sera présent pour me ménager. Le but premier : retrouver la confiance. Le corps a besoin de temps, mais le niveau revient vite avec de la volonté !
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