Au-delà de l’aspect compétitif de la pratique sportive, peut-on prendre du plaisir à courir sans jamais s’aligner au départ d’une course ? Un choix guidé par une quête de bien être et de liberté, qui s’apparente à un retour aux fondamentaux, loin de toute représentation sociale.
Sept heures du matin, le soleil se lève à peine et pourtant l’appel de la course à pied résonne déjà dans la maison. Un short et un maillot feront l’affaire, reste ensuite à enfiler les running. Le geste est sûr et précis car répété à l’infini depuis si longtemps. Les premières foulées sont lentes mais déterminées. Courir, plus qu’un sport, une véritable philosophie de vie qui s’éveille à l’aube d’un nouveau jour.
Une journée qui débute sous de bons auspices, un moment unique sublimé par le simple plaisir de courir seul, que ce soit au milieu d’une nature sauvage ou au cœur d’une ville encore plongée dans les torpeurs de la nuit.
Le bonheur tient à peu de choses, ces petits riens du quotidien qui suffisent parfois à combler nos peines, à apaiser nos souffrances. Et si finalement la course à pied c’était ça ? Courir, un acte anodin et sans fioriture, un moment de grande liberté qui permet de se retrouver plongé face à soi même, une quête introspective loin des contraintes du quotidien.
Revenir à l’essentiel, abandonner les artifices au moins pour quelques instants, sentir battre son cœur, être à l’écoute de son corps autant que de son esprit, faire le choix de vivre la course à pied d’une manière intense et personnelle. Un effort nécessaire mais pas toujours évident à consentir, qui ouvre pourtant la voie du plaisir en quelques pas cadencés.
Courir pour s’évader, donner un sens à sa vie, se défouler, performer, s’amuser, s’entretenir, nous avons tous nos raisons qui ne sont pas meilleures ou pires les unes que les autres. Pour autant, il semble raisonnable de penser qu’il soit possible d’appréhender la pratique de la course à pied de différentes manières, tout en refusant de s’enfermer dans un schéma réducteur et monomaniaque.
Opposer la compétition et la performance à une pratique davantage tournée vers le loisir et le plaisir relèverait d’un simplisme sectaire qui ne ferait que renvoyer dos à dos deux visions de la course à pied qui bien que différentes peuvent raisonnablement cohabiter.
Courir c’est avant tout accepter de se mesurer à soi, aux autres, et aux éléments, seul ou en groupe, à travers une pratique libre ou réglementée, dans le but de prendre du plaisir ou de se surpasser.
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